Procès P. Diddy : le témoignage explosif de Kid Cudi éclaire une affaire déjà sulfureuse
- Bleichner Lucie 🔸 Rédactrice 🔸
- il y a 19 heures
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New York, 22 mai – L'affaire P. Diddy prend un nouveau tournant dramatique. Jeudi, c’est le rappeur Kid Cudi qui a jeté un pavé dans la mare judiciaire, avec un témoignage glaçant et hautement médiatisé. Menaces, effraction, chien séquestré, et Porsche incendiée au cocktail Molotov : le tableau qu’il dresse des agissements de Sean Combs, alias P. Diddy, confine au thriller mafieux.

Convoqué à la barre dans le cadre du procès tentaculaire visant le magnat du hip-hop – poursuivi pour trafic sexuel, proxénétisme et conspiration criminelle –, Kid Cudi, de son vrai nom Scott Mescudi, a raconté comment sa liaison en 2011 avec la chanteuse Cassie aurait déclenché les foudres de l’accusé. Diddy, apprenant leur relation, serait devenu menaçant, jusqu’à s’introduire dans le domicile de l’artiste. « Je l’ai appelé et je lui ai dit : T’es chez moi, connard ? », a relaté Kid Cudi, visiblement encore marqué. À son retour, il retrouve son chien enfermé dans la salle de bains, ses caméras déplacées, et sa maison fouillée. Un dépôt de plainte et un rapport de police suivent.
Mais le pire restait à venir.
La Porsche en flammes : un avertissement en feu

Quelques semaines plus tard, en janvier 2012, Kid Cudi apprend que sa Porsche a été incendiée. « Le toit avait été découpé pour y glisser un cocktail Molotov », témoigne-t-il, sous les yeux médusés du jury auquel sont projetées des images du véhicule calciné. Bien que Diddy ait nié toute implication, Kid Cudi affirme que l’accusé lui aurait présenté « des excuses pour toutes ces conneries » trois ans plus tard. Aucune analyse ADN n’a pu établir de responsabilité formelle, mais pour le rappeur, le doute n’est pas permis.
Une salle d’audience sous tension, des révélations toujours plus sombres

Ce témoignage intervient dans un procès déjà saturé de récits terrifiants. Depuis le 5 mai, seize témoins se sont succédé à la barre, dont Cassie Ventura elle-même. Le 14 mai, son témoignage a secoué l’auditoire : orgies orchestrées par Diddy, violences psychologiques, drogue, rapports forcés sous l’œil de caméras stratégiquement placées... Elle décrit les "freak-offs", ces scénarios sexuels poussés à l’extrême où elle devait se soumettre aux désirs de l’artiste, dans une mise en scène sordide, parfois filmée par ses propres assistants.
Un empire qui vacille
Le procès de Sean Combs révèle bien plus qu’une simple descente aux enfers personnelle : il expose une mécanique de pouvoir, de contrôle et de violence systémique, dissimulée derrière les paillettes de l’industrie musicale. Les jours à venir s’annoncent décisifs, et chaque témoignage semble faire chanceler un peu plus l’empire du « bad boy » devenu paria.
Une affaire à suivre, car ici, la réalité dépasse de loin les pires fictions.