Présidentielle en Roumanie : une victoire pro-européenne sur fond de tensions géopolitiques
- Bleichner Lucie 🔸 Rédactrice 🔸
- il y a 1 jour
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C’est une victoire sur le fil, mais lourde de symboles pour l’avenir de l’Europe. En Roumanie, les électeurs ont tranché : Nicusor Dan, maire de Bucarest et figure de la droite modérée pro-européenne, a remporté le second tour de l’élection présidentielle avec 53 % des voix. Son adversaire, George Simion, candidat d’extrême droite, a reconnu sa défaite dans la soirée, saluant la victoire de son rival.
Ce scrutin revêtait une importance particulière, tant sur le plan national qu’européen. Initialement prévu en décembre 2024, le premier tour avait été annulé suite à des accusations d’ingérence russe, un événement sans précédent dans l’histoire électorale récente du pays. Le second tour, qui s’est tenu dans un climat tendu, a donc confirmé le choix des Roumains pour une trajectoire résolument tournée vers l’Europe.
À Bucarest, RFI a déployé une édition spéciale pour décrypter les enjeux de cette élection avec plusieurs experts :
Silvia Marton, maîtresse de conférences en sciences politiques à l’Université de Bucarest, spécialisée dans l’histoire de la corruption et la formation de l’État-nation en Europe centrale.
Alexandra Iancu, professeure de politique comparée à l’Université de Bucarest, co-autrice avec Marton de Corruption et politique en Europe (L’Harmattan), experte des dynamiques démocratiques régionales.
Cristian Preda, politologue et ancien député européen, qui a analysé les implications européennes de ce scrutin.
Dans le même temps, la France a fermement rejeté les accusations d'ingérence proférées à son encontre par certains acteurs politiques roumains. Le gouvernement roumain, de son côté, a dénoncé « les marques d’une ingérence russe » dans le processus électoral, rappelant les tensions géopolitiques à l’œuvre dans la région.
