Macron peut à nouveau dissoudre l’Assemblée mais garde le silence sur ses intentions
- James Keou: 🔷 Directeur de Publication
- il y a 2 jours
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Un an après les législatives anticipées, Emmanuel Macron retrouve officiellement la possibilité de dissoudre l’Assemblée nationale. Mais alors que les spéculations reprennent à Paris, le chef de l’État entretient volontairement le flou sur ses intentions, à moins de deux ans de l’élection présidentielle.

Depuis le 7 juillet, le président de la République peut de nouveau activer l’article 12 de la Constitution, qui lui donne le droit de dissoudre l’Assemblée nationale. Ce pouvoir, suspendu pendant un an après la dernière dissolution – annoncée au soir des élections européennes de 2024 – est désormais de nouveau entre ses mains.
Mais l’exécutif reste discret. Emmanuel Macron n’a jamais exclu totalement cette hypothèse, même s’il a affirmé à plusieurs reprises vouloir éviter un nouveau recours aux urnes. La dissolution reste, pour lui, un « outil de dernier recours », mais il en conserve l’arme dans son arsenal politique.

1er ou 8 juillet ? Un détail juridique qui alimente les débats
La date exacte à laquelle le président récupérait ce pouvoir fait l’objet de discussions entre constitutionnalistes. Certains plaident pour le 1er juillet, date du premier tour en 2024. D'autres, comme l’a souligné un article de Libération, estiment que le délai s’achève le 8 juillet, soit un an jour pour jour après le second tour. Un détail, mais révélateur des crispations autour d’un éventuel retour aux urnes.
Dissolution avant 2027 ?
La vraie question reste politique : Emmanuel Macron envisagera-t-il une nouvelle dissolution avant la fin de son mandat ? Pour certains proches du président, un coup de poker électoral pourrait être tentant en cas de blocage institutionnel persistant ou de crise politique majeure. Pour d'autres, ce serait un risque dangereux à l’approche de la présidentielle de 2027.