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Présidence de LR : la victoire de Bruno Retailleau

Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a bouclé sa campagne pour la présidence des Républicains à Nîmes, le 16 mai 2025
Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a bouclé sa campagne pour la présidence des Républicains à Nîmes, le 16 mai 2025

Bruno Retailleau a été élu dimanche 18 mai à la tête du parti Les Républicains (LR), avec un score sans appel de

74,3 % face à Laurent Wauquiez. Une victoire saluée avec chaleur par le Premier ministre François Bayrou, qui n’a pas manqué de féliciter son ministre de l’intérieur sur X, soulignant une « magnifique victoire ».


Laurent Wauquiez
Laurent Wauquiez

Au-delà de la forme, le fond de ce message trahit un réel soulagement. En remportant la présidence de LR, Bruno Retailleau éloigne le spectre d’une rupture brutale entre la droite modérée et le camp présidentiel. Une rupture que promettait son rival Laurent Wauquiez, ardent défenseur d’un retour à une ligne dure, et farouche opposant à ce qu’il appelait le « socle commun » — cette alliance pragmatique entre LR et la majorité présidentielle (Renaissance, MoDem, Horizons).



Durant toute la campagne interne, Wauquiez n’a cessé de dénoncer cette entente, y voyant un abandon des valeurs de droite. Une victoire de l’ancien président de région aurait mis en péril l’équilibre fragile du gouvernement, reposant notamment sur la collaboration d’une frange modérée des Républicains. Le scénario d’une opposition frontale, voire d’une recomposition politique inspirée par des accents trumpistes, comme le soulignent certains observateurs, a donc été évité.


Bruno Retailleau, pour sa part, a opté pour une position de continuité institutionnelle. Le Vendéen, sénateur de longue date, avait clairement annoncé sa volonté de rester au gouvernement. « Il faut que j’aie les mains libres », confiait-il à François Patriat, sénateur macroniste, quelques jours avant le scrutin. Son maintien à la tête du ministère de l’intérieur ne fait aujourd’hui plus débat : fort d’une légitimité renforcée, Retailleau entend poursuivre son action Place Beauvau, désormais en pleine lumière.


Cette victoire renforce le pôle central de l’échiquier politique français, dans un contexte où les alliances sont aussi fragiles que déterminantes. Reste à voir si Bruno Retailleau saura conserver l’unité d’un parti souvent fracturé, tout en continuant d’incarner la droite républicaine au sein d’un gouvernement qu’il n’a pas l’intention de quitter.

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