L’absence qui fait trembler le monde : Teddy Riner jette l’éponge
- Bleichner Lucie 🔸 Rédactrice 🔸
- il y a 14 heures
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C’est une page qui se tourne dans un silence lourd. Teddy Riner, géant du judo français, ne sera pas à Budapest. Le colosse de 2,04 m, multiple champion olympique, vient d’annoncer son forfait pour les Championnats du monde (13–20 juin), jetant un froid sur l’événement et sur tous ceux qui espéraient le voir une dernière fois rugir sur les tatamis de l’élite mondiale.
La cause ? Une convalescence incomplète. Opéré du coude droit en janvier, Riner n’a pas encore retrouvé les sensations nécessaires pour combattre au plus haut niveau. Et dans la bouche d’un champion de sa trempe, cette lucidité sonne comme un acte de bravoure.

« Même si l’opération est derrière moi, les sensations ne sont pas encore à 100 %. Et pour monter sur un tatami au plus haut niveau, je me dois d’être prêt, physiquement et mentalement », confie-t-il sur ses réseaux, la voix posée mais le cœur sans doute lourd.
L’homme aux onze titres mondiaux renonce donc à briguer un 12e sacre. Ce chiffre symbolique, quasi mythique, restera suspendu dans les limbes du sport. Un choix douloureux, mais assumé, mûri avec son staff.
« Ce n’est jamais simple de renoncer à une grande compétition… Mais c’est une décision réfléchie. On travaille dur chaque jour pour revenir plus fort. »
Car Riner n’a pas dit son dernier mot. Loin de là. Sa trajectoire est désormais toute tracée : les Jeux Olympiques de Los Angeles, en 2028. Le dernier défi. La dernière arène. La quête ultime d’un champion qui, au sommet de sa légende, choisit de ne garder que l’essentiel : le plaisir, la transmission, l’or.
« Maintenant que je suis devenu recordman de mon sport, je vis les choses différemment. Là, les quatre ans, je vais essayer d’aller en moonwalk à Los Angeles. Aucune pression, que du plaisir. »
Depuis Paris 2024, Riner n’a disputé qu’un seul combat, en décembre, lors de la Ligue des champions. Une apparition éclair, une finale dominée face au Cubain Andy Granda, comme pour rappeler que le feu sacré brûle encore.

Mais aujourd’hui, le corps dit pause. Et le champion écoute. Budapest se fera sans lui. Le trône reste vide. Et dans l’attente du dernier chapitre, une certitude demeure : Teddy Riner vise l’éternité.