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Tanker « fantôme » : un pétrolier russe immobilisé au large de Saint‑Nazaire, une enquête ouverte

pétrolier russe
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Un pétrolier rattaché à la « flotte fantôme » russe et inscrit sur les listes de sanctions est immobilisé depuis ce week‑end au large de Saint‑Nazaire (Pays de la Loire), a-t-on appris auprès des autorités. Le navire, identifié sous le nom de Pushpa (IMO 9332810), est suspecté d’avoir servi de plateforme de lancement aux drones qui ont récemment survolé le Danemark.


Repéré en bordure des eaux territoriales françaises, à proximité d’un parc éolien, le pétrolier affiche le pavillon béninois. Selon des sources militaires citées par la presse locale, le Pushpa avait été observé en mer Baltique en même temps que trois autres navires, au moment où la police danoise enquêtait sur l’origine des drones suspects survolant la zone de Copenhague.


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Un patrouilleur français a été dépêché pour surveiller le bateau. Le parquet de Brest s’est saisi du dossier : « À la suite d’une présomption d’infraction concernant le navire Pushpa, un signalement a été effectué auprès du parquet territorialement compétent, celui de Brest. Une enquête est en cours », a indiqué un porte‑parole de l’état‑major à l’agence Reuters. Le navire figure par ailleurs sur les listes de sanctions de l’Union européenne et du Royaume‑Uni à l’encontre de la Russie.


Détails techniques et trajectoireLe Pushpa, construit en 2007 et long de 244 mètres, a porté au fil du temps plusieurs noms — Odysseus, P. Fos, Kiwala, Varuna — et a changé à plusieurs reprises de pavillon (Gabon, Îles Marshall, Liberia, Mongolie, etc.). Parti du port russe de Primorsk le 20 septembre, il avait annoncé destination le port indien de Vadinar avant de détourner sa route et de s’immobiliser au large de Saint‑Nazaire.

Flotte fantôme et pratiques d’évitement des sanctionsMalgré les sanctions internationales, de nombreux armateurs liés à Moscou continuent d’affréter des navires sous pavillons étrangers pour exporter des hydrocarbures. La « flotte fantôme » compterait, selon des spécialistes, près de 900 navires, qui changent souvent de nom et de pavillon afin d’échapper à la surveillance et aux mesures restrictives.


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« L’idée pour l’armateur est de rester caché », explique Geoffroy Lamade, inspecteur pour la façade atlantique de la Fédération internationale des ouvriers du transport, interrogé par Ouest‑France. « Il corrompt les États de certains pays, où le droit est extrêmement flexible, pour abriter ces navires. Nous appelons ces pavillons “pavillons de complaisance”. » Ce recours à des immatriculations faciles à obtenir complique le contrôle des mouvements et la traçabilité des navires.


Un précédent récentEn juillet, un navire similaire avait déjà été immobilisé au large de Noirmoutier pendant deux mois, soulignant la récurrence de ce type d’incidents et les difficultés pour les autorités à faire respecter les sanctions en mer.

Les autorités françaises continuent d’examiner la situation et d’enquêter sur d’éventuelles infractions. Les investigations porteront notamment sur l’origine et la finalité des mouvements du navire, ainsi que sur tout lien avéré avec des activités hostiles ou illégales en mer.

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