France : Survol suspect de drones au-dessus de la base militaire de Mourmelon-le-Grand : l’armée renforce la sécurité.

Une intrusion aérienne inédite s’est produite dans la nuit de dimanche à lundi 22 septembre au-dessus de la base militaire de Mourmelon-le-Grand, dans la Marne. Plusieurs drones « suspects » ont été détectés survolant différentes unités de ce site stratégique, entraînant un renforcement immédiat du dispositif de sécurité, selon la délégation militaire départementale (DMD) et l’armée de Terre.

Des drones non militaires, un survol « exceptionnel »

Selon les informations confirmées par l’armée à l’AFP, les engins identifiés étaient de petits drones non militaires, excluant donc toute manœuvre interne ou exercice prévu. La DMD a qualifié l’incident « d’exceptionnel », soulignant son caractère inhabituel et sensible.

Les drones ont survolé l’ensemble du camp, notamment le 501e régiment de chars de combat, le régiment de matériel, et un détachement du génie. La base joue également un rôle clé dans la formation militaire : elle a accueilli en 2023 des soldats ukrainiens dans le cadre de la task force “Champagne”, et abrite désormais un Centre d’entraînement tactique drones (CETD) — un élément qui rend cet incident encore plus préoccupant sur le plan sécuritaire.

Enquête ouverte, mais pas de lien établi avec une ingérence étrangère

Une plainte a été déposée à la gendarmerie, et une enquête est en cours. Si aucun élément ne permet à ce stade de lier ces survols à une puissance étrangère, la prudence reste de mise. L’incident survient dans un contexte de vigilance renforcée, après plusieurs événements similaires en Europe du Nord : les aéroports de Copenhague et Oslo ont été brièvement fermés en début de semaine suite à la détection de drones non identifiés, tout comme des infrastructures militaires danoises.

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Un défi croissant pour la sécurité militaire

Le survol illégal de zones militaires sensibles par des drones est devenu une menace émergente majeure. Si ces appareils sont souvent de petite taille, ils peuvent être utilisés pour de la reconnaissance, du repérage, voire des cyberattaques ou sabotages. À Mourmelon, le fait que toutes les unités aient été survolées simultanément laisse penser à une opération planifiée, voire coordonnée.

Le renforcement de la sécurité anti-drones devient donc une priorité stratégique, notamment pour les sites impliqués dans l’entraînement, la dissuasion ou l’accueil de forces alliées, comme c’est le cas à Mourmelon.

Une affaire à suivre de près

Les autorités restent discrètes sur la suite de l’enquête, mais cet incident devrait raviver les débats sur la sécurité aérienne des sites sensibles en France, et sur les moyens à mettre en œuvre pour détecter, neutraliser, voire intercepter ces appareils.