« Netanyahou menace : “Le combat n’est pas terminé” Israël garde Rafah fermé et promet un prix lourd à ses ennemis »
- MANAA Norredine 🔶 Journaliste
- il y a 1 jour
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Benjamin Netanyahou
Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a affirmé jeudi, lors de la commémoration officielle du deuxième anniversaire de l’attaque du 7 octobre 2023 par le Hamas, que « le combat n’est pas terminé », se montrant inflexible et déterminé. S’exprimant du cimetière du Mont Herzl, il a insisté sur la volonté d’Israël de ramener chaque captif : « déterminé à obtenir le retour de tous les otages ».
« Le combat n’est pas encore terminé, mais une chose est claire, quiconque lève la main sur nous sait qu’il paiera un prix très lourd », a-t-il ajouté, plaçant un ton menaçant et sans équivoque sur l’avenir des hostilités. « Israël se trouve en première ligne du face-à-face entre la barbarie et la civilisation. »
Sur la question du passage de Rafah entre Gaza et l’Égypte, Israël indique que sa réouverture pour la « circulation des personnes uniquement » sera annoncée « ultérieurement ». Le Cogat précise que la date sera déterminée « une fois que la partie israélienne, en collaboration avec la partie égyptienne, aura achevé les préparatifs nécessaires à l’ouverture du point de passage ».
L’ouverture de Rafah est réclamée par l’ONU et les grandes ONG alors que la bande de Gaza traverse une crise humanitaire profonde, plus de deux ans après le déclenchement de la guerre le 7 octobre 2023 par l’attaque du Hamas. L’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre et parrainé par le président Donald Trump prévoyait l’ouverture du point de passage après le cessez-le-feu et la libération des otages par le Hamas.
Si le Hamas a respecté le calendrier en remettant les 20 otages encore vivants, il n’a pas rendu l’ensemble des dépouilles détenues dans la bande de Gaza à ce jour seules neuf dépouilles ont été restituées sur un total de 28. Plusieurs ONG et agences onusiennes ont déclaré à l’AFP qu’elles stockaient de l’aide dans des entrepôts côté égyptien, en attente de pouvoir l’acheminer vers Gaza.
La ligne de Netanyahou est claire et pressante : la lutte se poursuit, la pression restera intense, et toute initiative perçue comme hostile encourra des conséquences lourdes.
L’intransigeance de Netanyahou n’est pas seulement militaire elle est aussi profondément politique. Dans un contexte où sa coalition dépend des partis ultranationalistes et religieux, tout signe de compromis pourrait lui coûter son poste. Son discours guerrier lui permet de resserrer les rangs, de détourner l’attention de la contestation intérieure et de s’imposer comme le dernier rempart d’Israël face à ses ennemis.
Mais ce calcul pourrait se retourner contre lui. L’usure de la guerre, la pression diplomatique et la colère internationale risquent de l’isoler davantage, voire de précipiter la fin de son règne. L’histoire montre que les dirigeants qui s’enferment dans la logique du siège finissent souvent par en payer le prix politique.
