Gabriel Attal alerte sur les dangers du numérique : vers un état d’urgence contre les écrans
- Ambra Crescenzo🔸 Rédactrice 🔸
- il y a 14 heures
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Dans une tribune percutante, Gabriel Attal, ancien Premier ministre, et le pédopsychiatre Marcel Rufo appellent à une prise de conscience nationale sur l’impact des écrans sur la santé mentale des jeunes. Leur message est clair : il est temps de déclarer un "état d’urgence contre les écrans" et d’adopter des mesures structurelles pour endiguer les effets délétères de l’hyperconnexion chez les adolescents.
Une jeunesse en péril numérique

Selon Attal et Rufo, les chiffres sont alarmants :
Les adolescents passent entre 3h30 et 5 heures par jour devant un écran. Cette surexposition serait un facteur aggravant de troubles tels que l’anxiété, la dépression, les troubles du sommeil et les troubles du comportement alimentaire. Ils pointent une responsabilité directe des réseaux sociaux, dont les mécanismes d’addiction sont aujourd’hui bien connus.
"Si nous ne faisons rien, les écrans et leurs contenus tueront notre jeunesse à petit feu et, à terme, notre société tout entière", écrivent-ils.
Des propositions concrètes et ambitieuses
Parmi les mesures proposées figurent :
Un entretien d’évaluation de la dépendance aux écrans, obligatoire à l’entrée en sixième puis en seconde, pour sensibiliser les familles et orienter les jeunes en difficulté.
La limitation de l’accès aux réseaux sociaux à une heure par jour pour les mineurs, avec des contrôles d’âge renforcés, calqués sur ceux imposés aux sites pour adultes, afin d’interdire l’accès aux moins de 15 ans.
Un couvre-feu numérique pour les 15-18 ans, interdisant l’accès aux réseaux sociaux entre 22h et 8h du matin.
Le basculement automatique des interfaces en noir et blanc après 30 minutes d’utilisation, pour réduire leur attractivité visuelle.
La création d’un "addict-score", inspiré du Nutri-score, afin d’informer les utilisateurs du potentiel addictif des plateformes et applications.
Un financement dédié à la santé mentale
Les auteurs proposent également la mise en place d’un fonds de soutien à la santé mentale des jeunes, financé par
2 % des revenus générés en France par les plateformes numériques. L’objectif : soutenir la recherche, renforcer la prévention et améliorer la prise en charge des troubles liés à l’usage excessif des écrans.