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Tensions au Cachemire : reprise des échanges de tirs entre l’Inde et le Pakistan, l’ONU appelle à la retenue

À la frontière de Wagah dans le sud du Cachemire, en Inde, le 25 avril 2025
À la frontière de Wagah dans le sud du Cachemire, en Inde, le 25 avril 2025

Des affrontements armés ont de nouveau éclaté dans la nuit du 24 au 25 avril entre les forces indiennes et pakistanaises le long de la ligne de contrôle (LoC), la frontière de facto séparant les deux pays dans la région disputée du Cachemire. Ces tirs, qualifiés de « poste à poste », se sont concentrés dans la vallée de Leepa, côté pakistanais, selon un responsable local cité par l’AFP. Il a précisé qu’aucune cible civile n’a été touchée et que les activités quotidiennes, notamment scolaires, se poursuivaient normalement.


Ces échanges surviennent dans un climat de tensions accrues depuis l’attaque meurtrière perpétrée le 22 avril dans le district indien de Pahalgam, qui a coûté la vie à 25 ressortissants indiens et un Népalais. L’Inde attribue la responsabilité de cette attaque au Pakistan, qui rejette fermement toute implication. Le Sénat pakistanais a d’ailleurs adopté une résolution condamnant les « accusations infondées » de New Delhi et dénonçant une « campagne malveillante » orchestrée par les autorités indiennes. Il a affirmé que le Pakistan restait déterminé à défendre sa souveraineté.

Des soldats mènent une opération de recherche à Pahalgam, près de Srinagar, le 23 avril 2025, au lendemain de l’attaque visant des touristes dans la région du Cachemire indien
Des soldats mènent une opération de recherche à Pahalgam, près de Srinagar, le 23 avril 2025, au lendemain de l’attaque visant des touristes dans la région du Cachemire indien.

Face au risque d’escalade entre ces deux puissances nucléaires, l’Organisation des Nations unies a appelé à une

« retenue maximale » et exhorté les deux gouvernements à éviter toute détérioration supplémentaire de la situation.

« Nous encourageons vivement une résolution pacifique », a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole de l’ONU, lors d’un point presse à New York.


Sur le plan diplomatique, l’Inde a pris une série de mesures symboliques en réponse à l’attaque du 22 avril, dont la suspension du traité de partage des eaux de l’Indus, la fermeture du principal poste-frontière et le rappel de diplomates. Le Pakistan a aussitôt répliqué avec des sanctions équivalentes, dans une logique de réciprocité.


L’enquête indienne a conduit à la diffusion de portraits-robots de trois suspects, dont deux présentés comme des ressortissants pakistanais affiliés au groupe jihadiste Lashkar-e-Toiba (LeT), basé au Pakistan et déjà impliqué dans les attentats de Bombay en 2008. En réaction, l’armée indienne a détruit deux maisons appartenant aux familles des assaillants présumés.


Alors que les deux pays poursuivent cette escalade politique et militaire, les observateurs internationaux redoutent un nouveau cycle de confrontation dans cette région sensible, déjà marquée par plusieurs conflits depuis la partition de 1947.

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