Zelensky quittera aujourd'hui la Maison Blanche sans Tomahawk
- James Keou: 🔷 Directeur de Publication

- 16 oct.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 17 oct.

"Alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'apprête à rencontrer Donald Trump au Bureau ovale pour discuter de la livraison de missiles Tomahawk." une question cruciale se pose : pourquoi l’administration Trump hésite-t-elle encore ? Face à l’agression continue de Moscou et à l’enlisement du front, il est temps que les États-Unis fassent un choix stratégique clair et historique.
Le Tomahawk, symbole de dissuasion
Certes, les Tomahawk que Washington envisage de fournir ne sont peut-être pas les modèles les plus récents. Certains experts parlent même de versions « obsolètes ». Mais un missile de croisière capable de frapper à plus de 1 000 km avec précision reste une arme de dissuasion redoutable et un signal politique fort.

En vérité, il ne s’agit pas uniquement de capacités techniques. La simple présence de ces missiles dans l’arsenal ukrainien obligerait la Russie à redéployer une partie de sa défense aérienne, à revoir ses lignes logistiques et à limiter certaines offensives. En somme, un effet stratégique bien plus large que leur nombre ou leur technologie ne le laissent penser.
En fournissant des Tomahawk à l'Ukraine, les États-Unis franchissent un cap très grave de la guerre : une ligne rouge inédite. Moscou prévient : même si ces missiles ne peuvent pas porter de charge nucléaire, ils peuvent provoquer de sérieux dégâts dans l'arsenal russe et peut-être faire plier Moscou sur le champ de guerre. La Russie, pour répondre à cela, serait contrainte de passer un autre cap dans la guerre, ce qui serait plus dangereux pour l'Ukraine. La Russie pourrait activer ses cellules dormantes aux États-Unis pour déstabiliser le gouvernement américain, voire même, par des sociétés secrètes, attaquer des bases américaines dans le monde.

Des obstacles exagérés
On entend souvent que l’Ukraine ne dispose pas des plateformes nécessaires pour lancer ces missiles. C’est vrai, mais pas insurmontable. Des adaptations techniques existent, et l’appui logistique américain déjà massif dans d’autres domaines peut combler ces lacunes. Le Pentagone l’a prouvé avec la livraison réussie de systèmes Patriot, HIMARS ou encore ATACMS.
Par ailleurs, dire que les défenses russes peuvent intercepter les Tomahawk est une demi-vérité. Aucune défense n’est infaillible, et encore moins sur des frappes coordonnées et inattendues. Les infrastructures militaires russes en Crimée ou à Belgorod seraient immédiatement menacées.
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Un enjeu politique majeur
Ce dossier dépasse la seule question de l’efficacité militaire. La crédibilité des États-Unis est en jeu. Si Trump veut négocier avec Poutine depuis une position de force comme il le prétend alors il doit montrer que Washington est prêt à aller jusqu’au bout de son soutien à l’Ukraine.
Renoncer à ces livraisons après une simple conversation téléphonique avec le Kremlin, c’est envoyer un signal de faiblesse, non de sagesse. L’Histoire retiendra ceux qui auront su défendre la liberté, pas ceux qui auront marchandé la paix sur des promesses vides.
Fournir des Tomahawk à l’Ukraine ne garantit pas une victoire, mais cela donne un souffle stratégique indispensable à un pays qui résiste depuis bientôt trois ans à l’une des plus grandes puissances militaires du monde.
L’Ukraine n’a pas besoin de compassion : elle a besoin d’outils. Il est temps que Washington transforme ses paroles en actes.






























