“Jean-Michel dit Brigitte Macron” : la découverte stupéfiante de la première dame sur le site des impôts
- James Keou: 🔷 Directeur de Publication

- il y a 17 heures
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Depuis plusieurs années, Brigitte Macron est la cible d’une rumeur absurde et persistante : selon certains complotistes, la première dame serait née homme, sous le nom de Jean-Michel Trogneux. Cette théorie, née sur les réseaux sociaux français, a fini par franchir les frontières pour se répandre jusqu’aux États-Unis, alimentée par des figures de l’extrême droite américaine. Parmi elles, la polémiste Candace Owens, proche du mouvement pro-Trump, qui n’a cessé d’affirmer que Brigitte Macron « cache sa véritable identité ».
Mais au-delà du buzz malsain, cette campagne de désinformation a eu des conséquences très concrètes — et parfois surréalistes.

Une connexion ordinaire… qui vire au cauchemar
Dans le documentaire “Ligne Rouge” diffusé sur BFMTV ce dimanche 26 octobre 2025, Tristan Bromet, le directeur de cabinet de Brigitte Macron, est revenu sur une scène pour le moins inattendue survenue à l’Élysée.Un jour, alors que la première dame tentait simplement de se connecter à son espace personnel sur le site des impôts, elle découvre avec stupéfaction qu’elle est identifiée non pas sous son nom officiel, mais sous l’intitulé :“Jean-Michel dit Brigitte Macron”.
« On a été totalement surpris », raconte Tristan Bromet. « J’ai refait la manipulation avec elle, et effectivement, cette mention apparaissait dans la partie réservée à l’identifiant fiscal — une section impossible à modifier. »
Une situation aussi absurde qu’humiliante, révélant à quel point la rumeur a pu s’infiltrer jusque dans les systèmes administratifs officiels.

Des rumeurs qui dépassent les frontières
Ces attaques répétées contre la première dame ne sont pas nouvelles. Depuis 2021, les réseaux sociaux bruissent de vidéos et d’articles conspirationnistes prétendant que Brigitte Macron serait née homme, et que sa véritable identité aurait été cachée au public.Les théories les plus délirantes circulent sur X (anciennement Twitter), YouTube et Telegram, relayées par des influenceurs complotistes.
La polémiste américaine Candace Owens, déjà connue pour ses positions extrêmes, s’est emparée du sujet, l’évoquant à plusieurs reprises sur sa chaîne et dans des interviews. En juillet dernier, Emmanuel et Brigitte Macron ont décidé de porter plainte contre elle, l’accusant d’avoir délibérément ignoré les preuves prouvant le contraire et d’avoir donné une tribune à des « diffamateurs avérés ».
Le communiqué du couple présidentiel avait été sans appel :
« Mme Owens a sciemment entretenu une fausse rumeur, sans la moindre base factuelle, afin de nuire à l’image du couple présidentiel et d’alimenter des mouvements conspirationnistes. »
Des conséquences lourdes pour toute la famille
Mais cette affaire ne touche pas seulement Brigitte Macron. Jean-Michel Trogneux, le frère biologique de la première dame, vit un véritable enfer. Selon Le Figaro, il fait l’objet de visites non désirées à son domicile d’Amiens, certains croyant à tort qu’il serait au cœur du “secret d’État” imaginé par les complotistes.Des inconnus sonnent chez lui, d’autres l’interpellent dans la rue ou publient son adresse sur internet, l’obligeant à vivre dans une peur constante.
« C’est devenu invivable », confie un proche de la famille. « Il n’a rien demandé, et pourtant, il subit les conséquences d’une folie collective. »
Une riposte judiciaire et scientifique
Face à cette spirale toxique, les Macron ont décidé de passer à l’offensive. En septembre dernier, le couple présidentiel a annoncé vouloir produire des preuves scientifiques attestant que Brigitte Macron est bien née femme.Cette démarche, inédite pour une première dame, vise à faire taire définitivement les rumeurs avant leur procès contre Candace Owens et plusieurs autres figures du complotisme numérique.
« Nous ne pouvons plus laisser prospérer le mensonge », aurait confié un proche du président à BFMTV. « Cette affaire va au-delà de la diffamation : c’est une atteinte à la dignité humaine. »
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Une rumeur symptomatique de l’époque
L’affaire “Jean-Michel” illustre à quel point les théories du complot peuvent empoisonner la vie publique et déstabiliser les institutions. En quelques années, les réseaux sociaux sont devenus des caisses de résonance pour la désinformation, transformant des mensonges en vérités virales.
Pour Brigitte Macron, cette campagne diffamatoire représente sans doute la plus douloureuse des épreuves de son rôle à l’Élysée. Longtemps discrète, elle se retrouve aujourd’hui malgré elle au centre d’un scandale mondial, née d’une rumeur née dans l’ombre du web.
Mais la première dame semble déterminée à ne pas se laisser abattre. Soutenue par son mari, elle continue ses engagements pour la jeunesse et l’éducation, tout en attendant sereinement que la justice fasse son travail.
“La vérité finit toujours par triompher,” aurait confié un membre de son entourage. Et peut-être, cette fois, au terme de cette affaire invraisemblable, la France fermera enfin la parenthèse d’un mensonge devenu symbole du complotisme moderne.






























