Phnom Penh, 50 ans après : le Cambodge face à l’ombre persistante des Khmers rouges
- Ambra Crescenzo
- 17 avr.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 17 avr.

Le 17 avril 2025 marque le cinquantième anniversaire de la prise de Phnom Penh par les Khmers rouges, un tournant tragique de l’histoire cambodgienne. Ce jour-là en 1975, les troupes de Pol Pot entraient dans la capitale, mettant fin à une guerre civile meurtrière et instaurant un régime totalitaire responsable de la mort de près de deux millions de personnes.
Des révélations sur les soutiens internationaux du régime

À l’occasion de cette date symbolique, de nouveaux témoignages d’anciens pilotes de chasse ayant servi sous le régime khmer rouge révèlent l’existence de programmes de formation militaire à l’étranger dès les années 1970. Envoyés très jeunes dans des académies militaires hors du pays, souvent sans en mesurer les implications, ces hommes ont été formés dans le cadre d’accords visant à renforcer la puissance militaire du régime. Leurs récits, longtemps restés secrets, mettent en lumière la dimension internationale du soutien accordé aux Khmers rouges.
Retour critique sur les aveuglements médiatiques
Un demi-siècle plus tard, l’heure est également au bilan pour les opinions publiques occidentales. À l’époque, une partie de la presse et de l’intelligentsia, influencée par les courants idéologiques du tiers-mondisme, a parfois salué l’arrivée des Khmers rouges comme un acte de libération nationale. De nombreux articles, aujourd’hui en total décalage avec les faits, témoignent de cette méconnaissance ou de cette complaisance vis-à-vis d’un régime qui allait commettre des atrocités de masse.
Un passé toujours présent
Si le Cambodge moderne se tourne résolument vers l’avenir, le souvenir du génocide reste ancré dans les esprits. Le pays a engagé un long processus de justice et de mémoire, avec des procès ayant permis de juger certains des responsables de l’époque. Néanmoins, les plaies restent vives, et une partie de la population continue de vivre avec le poids d’un traumatisme collectif.
