Jay-Z contre-attaque : son accusatrice demande l’abandon de sa plainte en diffamation
- Ambra Crescenzo
- il y a 2 jours
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Dernière mise à jour : il y a 2 jours

L’affaire judiciaire opposant Jay-Z à la femme qui l’accuse d’agression sexuelle connaît un nouveau rebondissement. L’artiste américain, de son vrai nom Shawn Carter, poursuit cette dernière pour diffamation, poursuite abusive, abus de procédure et complot civil. En retour, l’accusatrice, identifiée sous le nom de Jane Doe dans les documents officiels, a récemment déposé une requête visant à faire annuler l’ensemble de ces accusations.
L’origine de cette affaire remonte à décembre 2024, lorsque Jane Doe a affirmé avoir été agressée sexuellement en 2000, à l’âge de 13 ans, lors d’une soirée privée à laquelle assistaient Jay-Z et Sean Combs, alias Diddy. Bien que cette plainte ait été retirée volontairement en février par ses avocats, Jay-Z a répliqué un mois plus tard en lançant une procédure judiciaire à l’encontre de la plaignante et de ses représentants légaux.
Dans sa plainte, le rappeur dénonce des accusations qu’il considère comme fausses et malveillantes, affirmant que cette procédure visait principalement à lui nuire et à lui soutirer de l’argent. Il évoque des pertes financières importantes pour son entreprise, des atteintes à sa réputation personnelle et professionnelle, ainsi qu’un préjudice émotionnel conséquent.
De son côté, Jane Doe soutient que les accusations portées à son encontre ne reposent sur aucune base juridique solide. Elle affirme que ses déclarations, y compris celles faites à la presse, sont protégées par la législation californienne en matière de liberté d’expression dans le cadre judiciaire, et ne peuvent donc être considérées comme diffamatoires.
La défense estime par ailleurs que les chefs d’accusation pour abus de procédure et complot civil ne sont pas fondés. Les avocats de Doe rappellent notamment qu’une action en complot suppose l’implication de plusieurs parties, et qu’une personne seule ne peut être tenue responsable à ce titre. En ce qui concerne l’abus de procédure, ils arguent que Jay-Z ne démontre pas que le processus judiciaire a été utilisé de manière détournée ou illégitime.
Jane Doe conteste également le caractère dommageable des déclarations initiales, en soulignant que Jay-Z lui-même aurait admis que personne de raisonnable n’aurait cru en ces accusations, ce qui, selon sa défense, affaiblit la portée d’une éventuelle atteinte à sa réputation.
Jay-Z réclame des réparations financières, notamment des dommages et intérêts compensatoires et punitifs. L’affaire reste en cours d’instruction, et pourrait ouvrir un débat plus large sur les enjeux liés aux accusations publiques, à la liberté d’expression dans les procédures judiciaires, et à la protection de la réputation dans l’ère numérique.