Fusillade sur un campus en Floride : deux morts, six blessés, le tireur est le fils d’une policière
- bleichnerlucie
- il y a 7 jours
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Un drame s’est joué jeudi sur le campus de l’Université d’État de Floride, à Tallahassee. Deux personnes ont été tuées et six autres blessées lorsqu’un étudiant de 20 ans, identifié comme Phoenix Ikner, a ouvert le feu en pleine journée, semant la panique parmi les quelque 40.000 étudiants présents sur le site.

Les autorités locales ont précisé que les deux victimes décédées n’étaient pas des étudiants. Le suspect, actuellement hospitalisé après avoir été blessé lors de son interpellation, aurait utilisé l’arme de sa mère, une agente du shérif du comté de Leon en poste depuis 18 ans. Phoenix Ikner était lui-même engagé dans un programme de consultation jeunesse de ce même bureau du shérif.

Lors d’une conférence de presse, le chef de la police de Tallahassee, Lawrence Revell, a indiqué que le suspect avait « invoqué son droit au silence ». De son côté, le shérif Walter McNeil a confirmé l’existence du lien familial avec l’agente.

Des vidéos amateur relayées par la chaîne CNN montrent un homme armé avançant calmement sur une pelouse et tirant en direction de personnes fuyant la scène. Plusieurs témoins affirment avoir entendu jusqu’à une dizaine de coups de feu près du bureau des associations étudiantes. « Tout le monde s’est mis à courir hors du bâtiment », a raconté Wayne, un étudiant interrogé par WCTV. Un autre étudiant, Sam Swartz, se trouvait dans le sous-sol lorsque les tirs ont éclaté : « Tout le monde a paniqué. Nous nous sommes barricadés avec des poubelles et des panneaux de bois », a-t-il confié au Tallahassee Democrat.

Les réactions politiques n’ont pas tardé. Le gouverneur républicain de Floride, Ron DeSantis, a exprimé ses « prières » à l’adresse de l’université. De son côté, l’ancien président Donald Trump a qualifié la fusillade de « honteuse et horrible », tout en défendant le droit constitutionnel au port d’armes : « Ce ne sont pas les armes qui tuent, ce sont les gens », a-t-il déclaré.
Les États-Unis continuent de faire face à une vague persistante de violences armées. En 2024, plus de 16.000 personnes ont déjà été tuées par balle – hors suicides – selon les données de l’ONG Gun Violence Archive. Le pays, où le deuxième amendement garantit le droit de porter une arme, détient le taux de mortalité par arme à feu le plus élevé du monde développé.