"On peut tuer sans laisser de trace" : 30 ans de réclusion criminelle requis contre Cédric Jubillar
- Kiara Elhrach 🔸 Rédactrice 🔸

- 15 oct.
- 2 min de lecture

Ce mercredi 15 octobre, au tribunal de la cour d’assises du Tarn, les représentants du ministère public, Nicolas Ruff et Pierre Aurignac, ont requis 30 ans de réclusion criminelle contre Cédric Jubillar, accusé du meurtre de sa femme Delphine, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. L’accusé, âgé de 38 ans, nie les faits depuis le début.
« Delphine n’a pas disparu, elle est morte »
Durant près de cinq heures de réquisitoire, les deux avocats généraux ont dressé le portrait d’un homme qu’ils estiment coupable, même si le corps de la victime n’a jamais été retrouvé.Selon Nicolas Ruff, il ne fait aucun doute que Delphine est décédée cette nuit-là. Il évoque des éléments troublants : les cris entendus, les lunettes brisées, la voiture déplacée, et le téléphone déverrouillé.
« Elle n’a pas seulement disparu, elle est morte », a-t-il déclaré avec fermeté.

Le mobile : une séparation insupportable
Le ministère public estime que Cédric Jubillar aurait tué son épouse par jalousie et par refus de la voir refaire sa vie. À l’époque des faits, Delphine, mère de leurs deux enfants, était sur le point de quitter le domicile conjugal, avait acheté une voiture, des projets avec un nouvel amoureux, et semblait heureuse.
« On peut tuer sans laisser de trace »
Même si aucun élément matériel ou biologique n’a permis d’identifier une scène de crime, l’accusation insiste : le meurtre a bien eu lieu dans le domicile familial, à Cagnac-les-Mines.
« Il n’y a pas de trace ? On peut tuer sans laisser de trace », a martelé Nicolas Ruff, qui évoque également des lésions suspectes sur le corps de l'accusé et son comportement ambigu après la disparition.

Un homme décrit comme manipulateur et menteur
Pierre Aurignac, de son côté, a dressé un portrait accablant de l’accusé : vulgaire, arrogant, violent, addict au cannabis, et menteur chronique. Il souligne l'absence d’implication sincère dans la recherche de son épouse et les contradictions nombreuses dans ses déclarations.
« Il essaye d’entretenir le doute, mais ment en permanence. »

Le procès touche à sa fin
Les avocats de la défense prendront la parole jeudi 16 octobre, et Cédric Jubillar pourra s’exprimer une dernière fois vendredi matin. Le verdict est attendu dans l’après-midi ou en soirée.S’il est reconnu coupable, il risque la réclusion criminelle à perpétuité.






























