Procès Cédric Jubillar : “Delphine, c’est une bombe atomique”, l’avocat qui secoue la salle d’audience
- James Keou: 🔷 Directeur de Publication
- 13 oct.
- 2 min de lecture
Le 14 octobre 2025, le procès de Cédric Jubillar a franchi une nouvelle étape émotionnellement chargée. Dans la salle d’assises du Tarn, les plaidoiries des parties civiles ont commencé, et l’atmosphère était lourde de tension et de douleur. Cinq ans après la disparition de Delphine Jubillar, le dossier reste aussi complexe que douloureux, et chaque mot prononcé semble peser une tonne.
Une audience sous haute tension
Cédric Jubillar, accusé du meurtre de sa femme, maintient sa ligne de défense : il nie les faits. Mais face à lui, la voix de la famille de Delphine résonne avec force. Me Rongier, avocat de la famille, s’adresse directement aux jurés :
“Je sais qu’il faut du courage pour condamner quelqu’un sans corps, mais ce courage, il va falloir que vous l’ayez.”
Quand la gravité rencontre la provocation
Me Battikh, avocat de la famille et de l’amant de Delphine, Jean-Donat Macquet, a tenu un plaidoyer à la fois percutant et déroutant. Alternant gravité et virulence, il a décrit Delphine comme une femme exceptionnelle :
“Quand on voit Delphine, il a tiré le gros lot. Delphine, c’est une bombe atomique, elle est belle comme le jour. Je comprends qu’il ait fait tapis sur Delphine.”
Des mots forts, presque provocants, qui ont saisi l’attention de l’audience. L’avocat n’a pas hésité à tourner en dérision les hypothèses de la défense :
“Delphine adorait sortir les chiens la nuit, c’est sa passion !” ironise-t-il, avant de citer avec un humour noir : “Et si elle était partie faire le Djihad ?”Puis il ajoute, plus sérieux :“Dans les féminicides, l’endroit le plus dangereux, c’est la maison. Et c’est la raison pour laquelle Cédric Jubillar veut vous traîner de force en dehors de chez lui.”
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Porter la voix de celle qui n’a plus de voix
Me Battikh recentre son propos sur l’essentiel : la mémoire de Delphine.
“Mon rôle d’avocat de partie civile est simple mais sacré : porter la voix de ceux qui n’en ont pas, de ceux qui n’en ont plus. Je dois parler pour la famille, pour Jean-Donat… et pour celle qui n’a plus de voix : Delphine.”
L’avocat évoque la douleur des proches, leur intuition dès les premiers signes de trouble autour de Cédric, et la relation fusionnelle de Delphine avec sa tante :
“Des messages quotidiens pour tout et rien, et surtout rien. C’est ça, leur lien.”
La complexité de la tragédie humaine
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Dans un dernier hommage empreint d’humanité, il reconnaît la complexité de cette affaire :
“Cédric Jubillar n’est pas un monstre. Quand il dit qu’il aimait Delphine, je le crois sincère… mais le 15 décembre 2020, une femme est morte. Nous lui devons la vérité.”
Ce mardi 14 octobre, le procès a rappelé que derrière les faits, il y a des vies brisées, des familles en souffrance, et une soif de justice qui dépasse toute rhétorique. Chaque mot, chaque phrase prononcée à la barre, contribue à dresser le portrait d’une tragédie encore irrésolue.
