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Lecornu joue sa peau : retraite ou défaite ? Jour décisif à l’Assemblée pour un Premier ministre en sursis

Lecornu joue sa peau : retraite ou défaite ? Jour décisif à l’Assemblée pour un Premier ministre en sursis
Sébastien Lecornu à Matignon

Ce mardi, Sébastien Lecornu entre dans l’arène parlementaire pour prononcer sa déclaration de politique générale. Une prise de parole cruciale, puisque la survie de son gouvernement dépend désormais d’un mot : retraite. Et plus précisément, du sort de la réforme controversée de 2023, imposée au forceps via le 49.3, et aujourd’hui au cœur des négociations les plus sensibles de sa jeune législature.


Après un Conseil des ministres matinal à l’Élysée consacré aux projets de budget 2026, c’est à 15h que le Premier ministre détaillera sa feuille de route devant les députés. En toile de fond : un équilibre aussi instable qu’un funambule sur une corde raide, avec les socialistes en arbitres de la chute ou du salut. Leur exigence est claire : suspension immédiate et complète de la réforme des retraites. Faute de quoi, une motion de censure pourrait bien renvoyer Lecornu à ses chères études budgétaires sans majorité pour les défendre.


Réformer les retraites ou réformer sa stratégie ?

Le dilemme est cruel : renier un symbole du second mandat Macron ou risquer la chute du gouvernement. Car même dans le camp présidentiel, les appels à une inflexion sur les retraites se multiplient. « Il faut bouger clairement », résume le député macroniste Charles Sitzenstuhl. Une position loin d’être isolée dans une majorité qui tangue.

À gauche, le PS avance ses pions, ses doutes et... son calendrier. Son bureau politique a été avancé à 13h, juste avant le discours de Lecornu. Il détient les voix qui pourraient faire basculer la balance : moins d’une vingtaine suffirait à faire tomber le gouvernement, si la gauche radicale et l’extrême droite votent la censure comme annoncé.



Lecornu joue sa peau : retraite ou défaite ? Jour décisif à l’Assemblée pour un Premier ministre en sursis
Sébastien Lecornu


Un budget sous haute tension

Au milieu de cette tension politique, le gouvernement doit encore faire adopter le budget 2026 dans les temps, sous peine de bloquer la machine de l’État. Ce projet, présenté in extremis, reprend largement les grandes lignes établies par François Bayrou, avec quelques ajustements : pas de suppression de jours fériés, gel partiel des hausses de dépenses publiques, contribution renforcée des hauts revenus, et un petit geste annoncé en direction des ménages modestes.

Plus notable encore : le renoncement assumé au 49.3 sur les textes budgétaires. Une manière de tendre la main au Parlement tout en espérant qu’elle ne serve pas à activer le bouton rouge de la censure.


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Le gouvernement Lecornu sera-t-il censuré ?

  • OUI

  • NON


Dernier acte ou nouveau départ ?

Lecornu promet que "tous les dossiers seront ouverts au débat parlementaire", mais les oppositions, elles, affûtent déjà leurs motions. Deux ont été déposées (par LFI et RN/UDR), et une troisième par le PS reste possible selon l’issue du discours.

En coulisses, les tractations vont bon train. Le Premier ministre a bien tenté de bâtir une majorité élargie, mais les fissures sont béantes. Tout repose désormais sur un numéro d’équilibriste : rassurer les partenaires, relancer une dynamique gouvernementale, et surtout, convaincre que l’heure n’est pas à la censure.

Sébastien Lecornu joue son avenir politique à la roulette parlementaire. Et comme souvent à l’Assemblée : les retraites sont une question de survie.


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