Une explosion qui bouleverse les plans militaires russes
Le 21 septembre à l'aube, une immense déflagration a secoué le ciel autour du centre d'essai de Plesetsk, en Russie. Ce qui devait être un simple tir d'essai du missile balistique intercontinental RS-28 Sarmat, connu sous le surnom inquiétant de "Satan 2", tourné au fiasco. Une explosion soudaine a ravagé le silo de lancement, transformant l'installation en un cratère béant de 55 mètres de diamètre, comme l'ont confirmé des images satellites. Ce missile, tant attendu, a explosé avant même de quitter son silo
Depuis plusieurs jours, les experts en défense et les analystes militaires du monde entier suivaient avec attention les préparatifs de ce tir. Chaque essai du Sarmat est un événement stratégique d'envergure, capable de redessiner l'équilibre des forces nucléaires mondiales. Mais cette fois, rien ne s'est passé comme prévu.
L'ombre des avions espions américains
Comme pour chaque test de missile balistique russe, les États-Unis étaient sur le qui-vive. Deux avions espions RC-135S Cobra Ball de l'US Air Force, spécialement conçus pour suivre à distance les trajectoires de missiles intercontinentaux, avaient été déployés en Alaska. Leur mission ? Survoler discrètement les eaux internationales près de la péninsule du Kamtchatka, non loin du site de Plesetsk, pour recueillir des informations précieuses. Ces avions, épaulés par des ravitailleurs en vol, étaient prêts à suivre la moindre donnée du tir.
Mais ce 21 septembre, au lieu de détecter un missile en vol, les satellites ont capturé une image inattendue : un gigantesque cratère à l'emplacement même où le Sarmat devait décoller. Le missile n'a pas atteint les précieux, mais a implosé, marquant un échec rémanent pour Moscou.
Une explosion aux conséquences plus vastes ?
Les premiers rapports sont tombés peu après. À 01h52 (heure de Paris), le FIRMS (Fire Information for Resource Management System) de la NASA, un système spécialisé dans la détection des feux via satellite, a détecté une source de chaleur anormale sur le site. Ce n'était pas simplement l'explosion du missile : les analyses ultérieures ont révélé qu'un incendie de forêt s'était probablement déclenché à proximité, un effet collatéral de l'échec du test. Onze heures plus tard, une nouvelle source de chaleur était confirmée sur le même site, alimentant les spéculations sur l'ampleur des dégâts.
Un missile aussi redouté que controversé
Le RS-28 Sarmat, surnommé "Satan 2" par les médias, est un missile stratégique russe conçu pour frapper fort. Capable d'emporter une tête nucléaire unitaire de 8 mégatonnes ou jusqu'à 16 têtes nucléaires indépendantes, il fait partie de la catégorie des missiles "lourds", dépassant les 100 tonnes. Sa portée, sa capacité à transporter des armes hypersoniques, et sa vitesse fulgurante, atteignant Mach 20, en font une arme redoutable dans l'arsenal russe. Pourtant, malgré ces caractéristiques impressionnantes, il n'est pas révolutionnaire.
Comparé aux ICBM américains Minuteman III, qui atteint des vitesses proches de Mach 23, le Sarmat ne fait pas mieux. Alors pourquoi ce battage médiatique autour de lui ? Peut-être à cause de son potentiel à transporter le planeur hypersonique Avangard, capable d'échapper aux systèmes de défense ennemis. Cependant, malgré son potentiel, le Sarmat a connu plusieurs revers. En dehors d'un premier vol réussi en avril 2022, quatre échecs, partiels ou totaux, ont été recensés.
Un projet sur la corde raide
Officiellement, le Sarmat est censé remplacer les vieux SS-18 Mod 5 et SS-19 Mod-3, des ICBM lourds en fin de vie, hérités de l'époque soviétique. Leur maintien, déjà complexe, est devenu presque impossible avec la fin de la coopération militaire entre la Russie et l'Ukraine après l'annexion de la Crimée. Moscou n'a plus le choix : elle doit rapidement moderniser sa force de dissuasion nucléaire
Pourtant, cet échec embarrassant du 21 septembre rappelle à quel point la route est encore longue. Malgré les ambitions affichées par le Kremlin, le missile "Satan 2" reste en développement, et chaque essai raté fragilise un peu plus la crédibilité du projet. La Russie, qui mise sur cette nouvelle génération de missiles pour maintenir sa puissance stratégique, se trouve maintenant confrontée à l'urgence de régler les défauts techniques de cet moteur redoutable mais cap
Le temps presse, et chaque revers place le programme sous une pression croissante. L'avenir du RS-28 Sarmat pourrait bien se jouer dans les mois à
Vidéo associée : L'ESSAI DU MISSILE RUSSE SATAN 2 TOURNE AU FIASCO UN ECHEC CATASTROPHIQUE
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