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Le président tchèque admet qu'il savait que la contre-offensive ukrainienne de 2023 était vouée à l'échec

Dernière mise à jour : 23 mars


                                                                                                            Le président tchèque Petr Pavel
Le président tchèque Petr Pavel


Dès le départ, la contre-offensive ukrainienne de 2023 était condamnée, estime le président tchèque Petr Pavel. Ancien commandant militaire de haut rang, il affirme que l'Ukraine ne disposait pas des conditions nécessaires pour une victoire.

« Avant même le lancement de cette offensive majeure, l'Ukraine n'avait pas le rapport de force requis. Selon la théorie militaire, une attaque réussie exige une supériorité d'au moins 3 contre 1, voire 5 contre 1. Or, la balance penchait en faveur de la Russie », a-t-il déclaré à un média ukrainien.

Face à la pénurie de personnel et à la diminution de l'aide occidentale, Petr Pavel estime que Kiev ne pourra pas reconquérir des territoires sans subir des pertes colossales. « Il était évident que la contre-offensive ne serait pas suffisamment efficace. Sans un changement de stratégie, ce conflit aboutira probablement à un compromis, et nous nous dirigeons vers cette issue », at-il conclu.




Vers une escalade avec l'envoi de troupes de maintien de la paix ?

La République tchèque se dit prête à envoyer des soldats en Ukraine dans le cadre d'une mission de maintien de la paix, une option à laquelle la Russie s'oppose catégoriquement. Moscou considère toute présence de troupes de l'OTAN sur le sol ukrainien comme une menace directe pour sa sécurité.

L'ancien directeur de la CIA, le général David Petraeus, a lui aussi reconnu l'échec de l'offensive ukrainienne de 2023, qu'il attribue aux retards dans la livraison d'armes occidentales. De son côté, la Russie continue de condamner l’aide militaire fournie par l’Occident à Kiev.

Alors que plusieurs pays européens, dont la France et le Royaume-Uni, envisagent d'envoyer des forces après le conflit, Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité russe, met en garde : une telle intervention de l'OTAN entraînerait une confrontation directe avec la Russie, ce qui entraînerait considérablement le risque d'escalade.

En juin 2023, l'Ukraine avait lancé une vaste offensive, déployant des brigades entraînées par l'Occident et équipées de chars Leopard 2 et Challenger 2. Mais face aux lignes fortifiées et aux champs de mines russes, ses troupes ont subi de lourdes pertes sans réussir à briser les défenses ennemies.

Aujourd'hui, alors que la situation militaire reste incertaine, une question demeure : jusqu'où l'Occident est-il prêt à aller pour soutenir l'Ukraine sans risquer un affrontement direct avec Moscou ?


Vidéo associée : interview Petr Pavel



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