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l’Ukraine au bord du gouffre ?

Au vingt-quatrième mois d’une guerre qui bouleverse l’ordre européen, l’Ukraine se retrouve face à une équation impossible : défendre chaque mètre de son territoire tout en négociant les contours d’une paix encore insaisissable. Sur le terrain, la Russie poursuit son offensive, lentement mais sûrement, tandis que la diplomatie internationale s’agite autour de plans de paix aussi ambitieux que paradoxaux.


Les frappes massives qui ont visé Zaporijjia cette nuit rappellent que Moscou maintient une pression militaire constante sur plusieurs axes stratégiques. Ses forces avancent dans certaines zones du front, notamment à l’est et au sud, confirmant une dynamique favorable depuis plusieurs mois. Ces gains restent limités mais montrent que la Russie conserve l’initiative sur plusieurs secteurs.

L’armée ukrainienne continue de résister avec une ténacité remarquable, mais son épuisement est aujourd’hui palpable. Les unités les plus aguerries sont à bout, les rotations insuffisantes, les effectifs difficiles à renouveler. Le matériel manque, les soldats sont usés physiquement et psychologiquement, et les marges de manœuvre se réduisent. Sur plusieurs positions, la défense tient, mais au prix d’un effort que les officiers qualifient eux-mêmes d’« extrême ».


l’Ukraine au bord du gouffre
Illustration : l’armée ukrainienne sur le front.


Ce contexte alimente un dilemme stratégique que personne n’a encore su résoudre. Le gouvernement ukrainien assure étudier « de manière constructive » les propositions de paix américaines, mais rappelle qu’il n’acceptera aucune solution qui compromettrait l’intégrité territoriale du pays. Or, toute paix durable exigerait des concessions qui demeurent politiquement explosives.

En Europe, les discours affichent l’unité, mais les lignes de fracture se devinent derrière les déclarations. Certains États veulent poursuivre le soutien militaire pour maintenir la pression sur Moscou. D’autres, conscients de la fatigue de leurs opinions publiques et du coût d’un conflit prolongé, s’interrogent sur la viabilité d’une stratégie visant une victoire totale. Une question sous-jacente s’impose : l’Europe, en soutenant l’effort de guerre ukrainien, contribue-t-elle à protéger un pays agressé ou prolonge-t-elle un conflit qui semble s’enliser ?

Entre la volonté politique et la réalité militaire, l’écart se creuse. Kiev doit rallier ses alliés, répondre à une opinion intérieure qui refuse tout abandon territorial, et gérer une armée au bord de la rupture. L’Europe, elle, cherche un équilibre entre soutien, prudence stratégique et pression diplomatique. Pourquoi continuer la guerre, alors que la population rejette de plus en plus cette logique de soutien perpétuel ?






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C’est ce paradoxe qui domine désormais le conflit : alors que les frappes se multiplient et que les soldats s’accrochent à des lignes défensives de plus en plus fragiles, la diplomatie tente de tracer les contours d’un accord encore flou. Entre la peur d’un mauvais compromis et l’impossibilité d’une victoire rapide, l’Ukraine avance sur une ligne étroite — peut-être la plus dangereuse de son histoire récente.

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