Bygmalion : ce mercredi, un verdict sans surprise en cassation.
- MANAA Norredine 🔶 Journaliste
- il y a 10 heures
- 2 min de lecture

Moment judiciaire décisif pour Nicolas Sarkozy. Ce mercredi, la Cour de cassation doit rendre sa décision concernant le pourvoi formé par l’ancien président de la République dans l’affaire Bygmalion, un dossier emblématique qui poursuit l’ex-chef de l’État depuis plus de dix ans. Au cœur de cette ultime étape : la confirmation ou non de sa condamnation pour dépassement massif de frais de campagne lors de l’élection présidentielle de 2012.
Une décision très attendue
Condamné en appel en 2021 à un an d’emprisonnement ferme une peine aménageable pour avoir dépassé le plafond légal des dépenses électorales, Nicolas Sarkozy avait décidé de se pourvoir en cassation. La plus haute juridiction pénale française ne rejugera pas les faits, mais se prononcera sur la conformité de la procédure et de l’application du droit.
Si la Cour confirme la décision, l’ancien président serait définitivement condamné pour la seconde fois, après sa condamnation dans l’affaire des écoutes elle aussi toujours contestée. À l’inverse, une cassation pourrait renvoyer l’affaire devant une nouvelle cour d’appel ou, plus rarement, entraîner l’annulation pure et simple de la procédure.
Une nouvelle étape dans un agenda judiciaire chargé
Cette décision intervient dans une période particulièrement dense pour l’ancien chef de l’État. Entre l’affaire des écoutes, dont il attend également l’issue du pourvoi, et le procès en appel dans l’affaire du financement libyen de la campagne 2007 prévu au printemps prochain, Nicolas Sarkozy reste plus que jamais au centre de la scène judiciaire.
L’affaire Bygmalion, elle, porte sur un système de fausses facturations imputées à l’UMP (devenue LR) pour masquer le dépassement du plafond de dépenses de campagne. Plusieurs cadres de la campagne et dirigeants de Bygmalion ont déjà été condamnés pour leur rôle dans ce montage comptable.
Une condamnation possible… mais sans prison
Même en cas de confirmation de la peine, l’ancien président ne devrait pas passer derrière les barreaux. La peine d’un an ferme a déjà été envisagée sous le régime d’un aménagement, notamment sous la forme d’un port de bracelet électronique. Quelle que soit la décision, elle n’impliquerait donc pas d’incarcération.
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Un enjeu politique et symbolique
Au-delà du volet judiciaire, l’annonce de la Cour de cassation pourrait avoir une portée politique considérable. Nicolas Sarkozy reste une figure incontournable de la droite française, régulièrement sollicitée et toujours influente dans les coulisses, malgré son retrait affiché de la vie politique active.
La décision de ce mercredi pourrait donc peser lourd, autant sur son image que sur la stratégie du camp conservateur à l’approche des prochains scrutins nationaux.



















