L'Ukraine accuse la Chine d’avoir aidé la Russie à cibler Lvov à l’aide de satellites espions
- James Keou: 🔷 Directeur de Publication

- 5 oct.
- 2 min de lecture

Selon une analyse relayée par la Chronique militaire, l’Ukraine affirme que la Chine aurait fourni à la Russie des images satellites haute résolution, utilisées pour guider des frappes de missiles sur la région de Lviv. Trois satellites chinois de type espion — Yaogan-33, Yaogan-33-03 et Yaogan-33-04 — auraient été détectés au-dessus de l’ouest de l’Ukraine, effectuant au total neuf survols entre minuit et 11h30, au moment des frappes.

Il reste incertain si ces satellites ont réellement mené des opérations de reconnaissance ciblée. Toutefois, même en supposant qu’ils l’aient fait, cela pourrait s’inscrire dans une logique d’apprentissage progressif pour la Chine — comparable à la participation indirecte d’autres nations, comme la Corée du Nord, aux combats en cours sur d'autres fronts comme celui de Koursk.
Une stratégie aux multiples objectifs
Un test grandeur nature : Il est probable que la Chine utilise ce contexte comme une occasion de tester en conditions réelles l’efficacité opérationnelle de sa constellation de satellites. Cette capacité pourrait être cruciale dans le futur, notamment dans une perspective de conflit autour de Taïwan.
Un message stratégique aux États-Unis : Ces activités peuvent également être interprétées comme un signal clair adressé à Washington, montrant que la Chine dispose elle aussi de capacités avancées de surveillance satellitaire.
Une collecte massive de données : Dans toute guerre moderne, l’information est une ressource clé. Pour Pékin, accumuler des données d’observation ne peut qu’être bénéfique, et si cela inclut un partage de renseignements avec Moscou, cela ne constitue ni une surprise, ni une action honteuse.

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Un parallèle avec l’aide occidentale à l’Ukraine
Ce possible soutien chinois à la Russie ferait écho à l’appui stratégique que l’Ukraine reçoit de ses alliés. En effet, une vingtaine de satellites américains et de l’OTAN fournissent régulièrement des désignations de cibles aux forces ukrainiennes. La connectivité sur le champ de bataille repose par ailleurs presque entièrement sur Starlink, propriété d’Elon Musk. Et une constellation satellitaire spécifique est même mobilisée pour l’emploi des lance-roquettes HIMARS.
Dans ce contexte, si la Chine a effectivement choisi d’épauler discrètement la Russie sur le plan spatial, cela ne ferait que rééquilibrer les forces dans un domaine déjà très investi par les puissances occidentales.






























