Tilly Norwood : l’actrice virtuelle qui divise Hollywood
- James Keou: 🔷 Directeur de Publication
- 29 sept.
- 2 min de lecture
Son nom est sur toutes les lèvres à Hollywood, mais pas pour les raisons habituelles. Tilly Norwood, ravissante jeune femme au regard félin, aux cheveux longs et au sourire désarmant, est aujourd’hui au cœur d’un véritable scandale. Certains producteurs et agents voient en elle une révolution, tandis que de nombreux acteurs la considèrent comme une menace directe. Mais qui est-elle vraiment ?
En réalité, Tilly Norwood… n’existe pas. Cette comédienne n’est pas humaine, mais une création 100 % numérique imaginée par le studio Xicoia. Son objectif affiché : devenir “la prochaine Scarlett Johansson ou Natalie Portman”. Développée à l’aide des dernières technologies d’intelligence artificielle, Tilly est pensée comme une actrice virtuelle capable de tourner dans des films, de poser pour des campagnes publicitaires ou de représenter des marques. Un concept qui séduit déjà plusieurs agences, prêtes à miser sur son image.
Mais cette ambition provoque un tollé à Hollywood. Beaucoup y voient une menace pour les artistes et leurs emplois, d’autant que l’irruption de l’IA avait déjà alimenté les vastes grèves des scénaristes et comédiens en 2023. Plusieurs figures du cinéma ont exprimé publiquement leur indignation. L’actrice Melissa Barrera (Scream) a fustigé sur les réseaux sociaux : “J’espère que tous les acteurs représentés par l’agent qui fait cela le laisseront tomber. Quelle horreur !”. Mara Wilson (Matilda) a renchéri : “Ils ont volé les visages de centaines de jeunes femmes pour créer cette ‘actrice’ IA. Ce ne sont pas des créateurs, ce sont des voleurs d’identités”. Même Whoopi Goldberg, dans The View, a appelé à la prudence : “L’IA arrive dans tous les secteurs, pas seulement dans l’industrie du divertissement. Si on continue sur cette voie, il n’y aura plus de lien social, sauf avec votre téléphone.”
Face à ces critiques, Eline Van der Velden, fondatrice du studio Xicoia et créatrice de Tilly, se défend sur Instagram. Pour elle, Tilly n’est pas un “remplacement” mais une “œuvre créative”, au même titre que l’animation, les marionnettes ou les effets spéciaux. “L’IA ouvre de nouvelles possibilités sans rien enlever au jeu en direct”, explique-t-elle.
En quelques mois, le compte Instagram de Tilly Norwood est passé de 4 000 à plus de 300 000 abonnés. Mais la popularité de cette actrice virtuelle s’accompagne d’une hostilité croissante. Sous ses publications, des commentaires acerbes affluent : “J’espère que quelqu’un va la débrancher”, “Quelle honte !”, ou encore “Attribuer des émotions humaines à une IA relève d’une forme de psychose”.
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Icône numérique pour les uns, symbole d’une menace pour les autres, Tilly Norwood cristallise les tensions entre créativité et technologie dans l’industrie du divertissement. Une affaire qui ne fait que commencer.
