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Tensions diplomatiques : la France expulse 12 agents algériens en réponse à Alger


Tensions diplomatiques entre la France et l'Algérie
Tensions diplomatiques entre la France et l'Algérie

Après l’expulsion de douze diplomates français par l’Algérie, la France a répliqué en renvoyant douze agents algériens. Cette montée de tensions marque un nouvel épisode délicat dans les relations entre les deux pays, déjà fragilisées par plusieurs désaccords politiques et géopolitiques.


La situation s’est tendue brutalement entre Paris et Alger au cours des dernières 48 heures. Dimanche 14 avril, l’Algérie a annoncé l’expulsion de douze membres du personnel diplomatique français. Le lendemain, la France a réagi en appliquant une mesure équivalente : douze agents algériens, présents dans les réseaux diplomatiques et consulaires français, ont été sommés de quitter le territoire.


Les présidents français et algérien
Les présidents français et algérien

À l’origine de cette escalade, l’arrestation sur le sol français d’un agent consulaire algérien, soupçonné d’être impliqué dans une affaire d’enlèvement. Un incident qui a provoqué l’ire d’Alger et déclenché une réponse immédiate. L’Élysée, de son côté, a dénoncé une « dégradation brutale des relations bilatérales » et évoqué une décision « proportionnée et justifiée ».


Stéphane Romatet, ambassadeur français en Algérie
Stéphane Romatet, ambassadeur français en Algérie

Dans une volonté d’affirmer la position française, le président Emmanuel Macron a également annoncé le rappel pour consultations de l’ambassadeur de France à Alger. Lors d’une brève déclaration, il a insisté sur la nécessité de préserver « une relation fondée sur le respect mutuel » tout en appelant l’Algérie à « revenir à une posture responsable afin de rétablir un dialogue constructif ».

Cette crise s’inscrit dans un climat déjà fragile. Les deux pays traversent depuis plusieurs mois une période de tensions, notamment en raison de la position française en faveur du plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental, que l’Algérie rejette fermement. Par ailleurs, l’arrestation et la condamnation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal à cinq ans de prison en Algérie a ravivé les critiques en France concernant la situation des droits de l’homme dans le pays.



Alors que la France et l’Algérie célèbrent cette année les 62 ans de la fin de la guerre d’indépendance, ce nouvel épisode diplomatique rappelle combien leur histoire commune reste sensible. À ce stade, aucune initiative concrète n’a été annoncée pour apaiser les tensions, et le dialogue bilatéral semble suspendu. Reste à savoir si l’un des deux gouvernements fera le premier pas vers un retour à la normalisation.

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