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Mort du président iranien Ebrahim Raïssi : réactions, élections…L'Iran à la croisée des chemins

Dernière mise à jour : 20 mai 2024



Un président décédé, un pays en deuil, et des questions cruciales sur l'avenir : plongez au cœur de la crise iranienne.


Un accident funeste : un choc pour la nation

Le dimanche 19 mai 2024, un hélicoptère transportant des hauts responsables iraniens s'écrase dans les montagnes de Varzaghan, au nord de l'Iran. À son bord se trouvaient le président Ebrahim Raïssi et son ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian. L'accident a coûté la vie à tous les passagers, y compris Malek Rahmati, gouverneur de l’Azerbaïdjan oriental, et Mohammad-Ali Alé-Hashem, imam de la prière du vendredi de la province.





Le choc de l'annonce

La confirmation du décès du président Raïssi et de ses compagnons par le gouvernement iranien ce lundi 20 mai a laissé le pays dans une stupeur totale. Cette nouvelle, annoncée après une nuit de rumeurs et de confusion, a été un coup de tonnerre pour les Iraniens et la communauté internationale. Le vice-président Mohsen Mansouri a finalement mis fin aux spéculations en déclarant officiellement la tragédie à l'agence Mehr.





Réactions du gouvernement : Entre assurance et inquiétude

Face à ce drame, le guide suprême de la révolution iranienne, l’ayatollah Ali Khamenei, a rapidement pris la parole pour rassurer la nation. Il a affirmé que la continuité des affaires de l'État ne serait pas perturbée, soulignant que le gouvernement veillerait à maintenir la stabilité du pays. « Le président du peuple iranien, travailleur et infatigable, a sacrifié sa vie pour la nation », a déclaré le gouvernement dans un communiqué, ajoutant que « avec l’aide de Dieu et le soutien du peuple, il n’y aura pas la moindre perturbation dans

l’administration du pays ».





Les rouages constitutionnels en marche

La mort d'Ebrahim Raïssi, ce religieux ultraconservateur âgé de 63 ans, bouleverse profondément la scène politique iranienne. Connu pour avoir durci les lois de moralité et réprimé violemment les manifestations anti-gouvernementales, il était pressenti pour devenir le nouveau guide suprême. Selon l'article 131 de la Constitution iranienne, en cas de décès du président, le premier vice-président assume les pouvoirs présidentiels. Mohammad Mokhber, 68 ans, premier vice-président, va donc assurer l'intérim avant une élection présidentielle qui devra se tenir dans les 50 jours, sous l'approbation du guide suprême.


Mohammad Mokhber : Un homme d'expérience pour l'intérim

Né à Dezfoul, dans la province du Khouzestan, Mohammad Mokhber a été nommé premier vice-président par Ebrahim Raïssi en août 2021. Ancien dirigeant d'entreprises et président de la Fondation de l'ordre de l'Imam, il a géré des propriétés confisquées après la Révolution islamique de 1979, transformant cette fondation en un conglomérat économique d'État. Son expérience et son réseau pourraient être cruciaux pour maintenir l'ordre durant cette période de transition.


Réactions internationales : Entre solidarité et prudence

Le monde a réagi avec prudence et empathie à la disparition d'Ebrahim Raïssi. Le Premier ministre indien Narendra Modi s'est déclaré « profondément attristé et choqué », exprimant ses condoléances à la famille du défunt et au peuple iranien. De son côté, le Pakistan a décrété une journée de deuil, avec des drapeaux en berne, en signe de solidarité. « L’immense nation iranienne surmontera cette tragédie avec son courage habituel », a déclaré le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif.





Le futur de l'Iran : Incertitudes et espoirs

La mort de Raïssi soulève des questions cruciales sur l'avenir de l'Iran. Qui sera le prochain président ? Comment cette transition affectera-t-elle les relations internationales et la politique interne de l'Iran ? Le processus de succession, sous l'œil vigilant de l’ayatollah Khamenei, est complexe et crucial. Mohammad Mokhber, en tant que président par intérim, devra naviguer entre les attentes du peuple, les exigences de la Constitution et les enjeux géopolitiques pour assurer une transition pacifique et stable.





L'impact à long terme sur la politique iranienne

Ebrahim Raïssi avait marqué son mandat par une politique dure et conservatrice. Sa disparition pourrait ouvrir la voie à des changements politiques majeurs. L'élection présidentielle à venir sera un moment décisif pour l'Iran. Les candidats potentiels devront non seulement répondre aux besoins immédiats du pays mais aussi envisager des réformes pour apaiser les tensions internes et améliorer les relations extérieures.


Une période de transition délicate

La mort soudaine d'Ebrahim Raïssi plonge l'Iran dans une période de deuil et d'incertitude. Alors que Mohammad Mokhber assume la présidence par intérim, le pays doit se préparer à des élections cruciales dans un climat politique tendu. Les réactions internationales et les enjeux internes vont définir la route à suivre pour la République islamique dans les prochains mois. Le monde entier observe attentivement, conscient que l'issue de cette crise pourrait remodeler l'avenir de l'Iran et sa place sur la scène mondiale.


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