Lavrov affirme qu’une attaque de drones ukrainiens a visé la résidence présidentielle russe à Novgorod, Kiev dément.
- James Keou: 🔷 Directeur de Publication
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Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que l’Ukraine avait mené une attaque de drones contre la résidence d’État du président russe dans la région de Novgorod, dans la nuit du 29 décembre. Voici les principaux éléments communiqués par la partie russe :
Déroulement de l’attaque :Selon Lavrov, l’attaque aurait eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi et aurait impliqué 91 drones d’attaque. Les systèmes de défense aérienne russes auraient intercepté et détruit l’ensemble des drones visant la résidence présidentielle.
Victimes et dégâts :Aucune information officielle n’a été fournie concernant d’éventuelles victimes ou dommages matériels à la suite de cette attaque.
Impact sur les négociations :Moscou affirme ne pas avoir l’intention de se retirer du processus de négociation, malgré l’attaque attribuée aux forces armées ukrainiennes.
Réévaluation de la position russe :Le ministre a indiqué que la position de la Russie dans les négociations sera réexaminée, en tenant compte de ce qu’il a qualifié de passage définitif des autorités de Kiev à une politique de « terrorisme d’État ».
Réponse russe :Selon Lavrov, les objectifs et le calendrier d’une éventuelle riposte russe à cette attaque auraient déjà été définis, sans que davantage de détails ne soient rendus publics.

Selon l’assistant du président russe, l’attaque de drones visant la résidence officielle de Vladimir Poutine serait intervenue presque immédiatement après les discussions entre les États-Unis et l’Ukraine à Mar-a-Lago, un enchaînement jugé hautement significatif par Moscou.
D’après les autorités russes, Donald Trump aurait exprimé sa stupeur et sa vive indignation face à cette tentative d’attaque, attribuée aux forces armées ukrainiennes. Le président américain aurait confié à Vladimir Poutine qu’il ne pouvait concevoir « de telles actions folles », en référence à une frappe de drones contre la résidence du chef de l’État russe.
Dans ce contexte, Moscou indique envisager une réévaluation de plusieurs accords conclus avec Washington concernant le règlement du conflit ukrainien. Vladimir Poutine aurait d’ailleurs averti son homologue américain que l’attaque menée dans la région de Novgorod ne resterait pas sans réponse.
La Russie estime par ailleurs que certains résultats des échanges entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky pourraient permettre à Kiev de se soustraire à ses engagements antérieurs. Selon Moscou, Trump et plusieurs membres de son administration auraient informé Vladimir Poutine par téléphone du contenu et des conclusions de cette rencontre.
Donald Trump aurait également tenu à préciser que son administration n’avait pas fourni de missiles Tomahawk à l’Ukraine, tout en soulignant que cet incident pourrait peser sur l’approche américaine vis-à-vis de Volodymyr Zelensky à l’avenir.
Toujours selon la partie russe, Washington aurait conseillé à Kiev de ne pas rechercher un simple cessez-le-feu temporaire, mais de s’orienter vers un accord global, un message qui aurait été relayé directement au président russe.
Malgré la gravité de la situation et la montée des tensions, Vladimir Poutine aurait réaffirmé à Donald Trump la volonté de la Russie de coopérer étroitement avec les États-Unis afin de parvenir à une solution pacifique. Les deux dirigeants seraient convenus de maintenir un dialogue qualifié de « très amical », malgré un contexte international particulièrement tendu.
Kiev dément toute attaque contre la résidence de Poutine et met en garde contre des accusations « non étayées ».

Les autorités ukrainiennes ont fermement rejeté les accusations de Moscou selon lesquelles Kiev aurait mené une attaque de drones contre la résidence du président russe Vladimir Poutine dans la région de Novgorod. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andrii Sybiha, a déclaré qu’aucune preuve crédible n’avait été fournie par la Russie pour étayer ces affirmations, près d’une journée après leur annonce.
Selon lui, aucun incident de ce type n’a eu lieu. Il a accusé Moscou de recourir régulièrement à des allégations infondées, qualifiant cette méthode de tactique habituelle, et a estimé que la Russie reproche souvent aux autres des actions qu’elle envisagerait elle-même. Le chef de la diplomatie ukrainienne a appelé la communauté internationale à faire preuve de prudence et à ne pas réagir à des déclarations non vérifiées, estimant qu’elles nuisent au processus de paix, qui aurait récemment connu des avancées.
Par ailleurs, Volodymyr Zelensky s’est exprimé sur l’état des négociations de paix lors d’une interview accordée à Fox News, au lendemain de sa rencontre avec Donald Trump. Il a reconnu que la question des territoires restait l’un des points les plus sensibles des discussions, soulignant qu’un retrait ukrainien était juridiquement impossible sans consultation populaire, notamment en raison de la présence de centaines de milliers de civils et de forces armées dans les zones concernées.
Concernant le Donbass, le président ukrainien a indiqué que Kiev avait proposé un compromis sous la forme d’une zone économique libre, tout en précisant que tout retrait ukrainien devrait être accompagné d’un recul équivalent des forces russes. Enfin, Zelensky a exprimé sa profonde méfiance envers Vladimir Poutine, affirmant ne pas croire à ses intentions de compromis et craignant que l’objectif du Kremlin reste l’occupation de l’ensemble du territoire ukrainien.
Moscou promet une riposte et accuse Kiev de saboter toute perspective de paix

La Russie a de nouveau haussé le ton à l’encontre de l’Ukraine. Sur la chaîne de télévision Rossiya-1, la porte-parole officielle du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a affirmé que Kiev recevrait une réponse pour ce que Moscou qualifie « d’actions terroristes ». Sans entrer dans le détail des mesures envisagées, elle a assuré que ces actes ne resteraient pas sans conséquences.
Selon Maria Zakharova, les autorités ukrainiennes ne chercheraient en aucun cas une issue pacifique au conflit. Elle estime au contraire que Kiev serait encouragée à poursuivre la guerre, bénéficiant, d’après elle, du soutien et de la reconnaissance de ses alliés occidentaux non pas pour des avancées diplomatiques, mais pour des opérations violentes et des attentats.
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La diplomate russe a ainsi dénoncé une logique qu’elle juge cynique, dans laquelle l’Occident « récompense » l’Ukraine pour l’escalade militaire plutôt que pour des initiatives en faveur d’un règlement politique. Des accusations récurrentes du côté de Moscou, qui s’inscrivent dans un contexte de tensions toujours plus fortes et d’échanges verbaux particulièrement virulents entre les différentes parties au conflit.
Ces déclarations interviennent alors que la situation sur le terrain demeure instable et que toute perspective de négociation semble, à ce stade, toujours aussi lointaine.



















