Zohran Mamdani, un maire musulman à la tête de New York
- MANAA Norredine 🔶 Journaliste
- il y a 12 heures
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Dernière mise à jour : il y a 2 heures
ll y a un an, presque personne ne connaissait Zohran Mamdani. Aujourd’hui, à seulement 34 ans, il devient maire de New York, une ville de 8,5 millions d’habitants. Ce jeune élu du quartier populaire d’Astoria a d’abord créé la surprise en remportant la primaire démocrate, avant de confirmer sa victoire lors de l’élection du 4 novembre. Membre de l’aile gauche du Parti démocrate, il a centré sa campagne sur le coût de la vie et la défense des classes populaires.
Un musulman originaire d’Ouganda
Zohran Mamdani est né à Kampala, en Ouganda, dans une famille musulmane. Il est le fils de la réalisatrice indienne Mira Nair, récompensée à Cannes, et du professeur Mahmood Mamdani. Ses parents s’installent à New York lorsqu’il a 7 ans, après la nomination de son père à l’université Columbia. Après des études en Afrique et dans le Maine, Zohran obtient la nationalité américaine en 2018. Il vit à New York avec Rama Duwaji, une illustratrice d’origine syrienne.
Un critique du Parti démocrate traditionnel
Proche des Socialistes démocrates d’Amérique, Mamdani accuse le Parti démocrate de négliger les classes populaires. Soutenu par Bernie Sanders et Alexandria Ocasio-Cortez, il s’adresse directement aux habitants modestes. Lors d’un meeting, il a lancé en ourdou : « Les milliardaires ont déjà tout, maintenant c’est votre tour. » Mais certains élus modérés, comme le sénateur Chuck Schumer, ont refusé de le soutenir, jugeant ses positions trop radicales.
La vie chère au centre de son programme
Zohran Mamdani a fait campagne sur des mesures concrètes pour rendre la ville plus abordable :
gratuité des bus,
gel des loyers,
création d’épiceries municipales,
développement des crèches,
construction de logements à prix encadré.
Pour financer ces projets, il veut augmenter les impôts des grandes entreprises (+11,5%) et des revenus supérieurs à un million de dollars (+2%). Sa campagne a mobilisé 50 000 bénévoles, qui ont frappé à 1,6 million de portes, un record pour New York.
Des accusations d’extrémisme
Certains de ses opposants le qualifient d’extrémiste, notamment à cause d’anciens messages très critiques envers la police après la mort de George Floyd. Son rival Andrew Cuomo l’a accusé de vouloir supprimer les financements de la police et d’occuper un logement subventionné malgré ses revenus. Mamdani reconnaît avoir parfois été maladroit, mais assure avoir évolué.
Un positionnement propalestinien qui divise
Musulman engagé, Mamdani soutient depuis longtemps la cause palestinienne. Il a été critiqué pour avoir tardé à condamner les attaques du Hamas et accusé de complaisance envers l’antisémitisme, ce qu’il nie fermement. Malgré ces polémiques, 40 % des électeurs juifs new-yorkais déclaraient vouloir voter pour lui, selon The Guardian.
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La réaction de Donald Trump
Le président Donald Trump l’a qualifié de « communiste » et menacé de couper les fonds fédéraux à la ville.
« Avec un communiste à sa tête, New York n’a aucune chance de s’en sortir », a-t-il déclaré sur son réseau Truth Social. Ces attaques traduisent la forte polarisation politique du pays. Pour les Républicains, Zohran Mamdani représente le symbole d’une gauche jugée trop radicale, mais pour ses partisans, il incarne un renouveau politique et social à New York.
