Cessez-le-feu brisé :Israël frappe Gaza plus de 50 morts.

le Premier ministre Benyamin Netanyahou

La Défense civile de Gaza a annoncé, ce mercredi matin, un lourd bilan après une série de frappes israéliennes menées dans la nuit de mardi à mercredi. Selon son porte-parole, Mahmoud Bassal, au moins 50 personnes, dont 22 enfants et plusieurs femmes, ont été tuées, et près de 200 autres blessées. Il a dénoncé « une violation claire et flagrante de l’accord de cessez-le-feu » conclu entre Israël et le Hamas, évoquant une situation « catastrophique et terrifiante » dans l’enclave palestinienne.

De son côté, l’armée israélienne a annoncé la mort d’un de ses soldats, Yona Efraim Feldbaum, 37 ans, « tombé au combat dans le sud de la bande de Gaza » mardi, accusant le Hamas d’avoir rompu la trêve instaurée depuis le 10 octobre. Israël affirme que ses frappes aériennes constituent une riposte à cette attaque.

À Washington, le président américain Donald Trump a déclaré que ces frappes « ne compromettaient pas » le cessez-le-feu. « Ils ont tué un soldat israélien. Les Israéliens devaient riposter », a-t-il affirmé à bord d’Air Force One, assurant que « rien ne compromettra la paix ». Son vice-président, JD Vance, en déplacement en Israël où il s’est recueilli au Saint-Sépulcre, a également soutenu la position israélienne, tout en réaffirmant la volonté de la Maison-Blanche de maintenir la trêve.

À Gaza, des frappes israéliennes ont fait au moins 50 morts et plongé des quartiers entiers dans les ruines et la dévastation.

Le Hamas, pour sa part, a démenti toute attaque contre les troupes israéliennes, réaffirmant « son engagement envers l’accord de cessez-le-feu ».

Cependant, la nouvelle escalade fragilise la position américaine, confrontée à une vive réaction du monde arabe. Plusieurs gouvernements alliés de Washington peinent à contenir la colère de leurs populations, qui dénoncent la reprise des bombardements israéliens et accusent les États-Unis de fermer les yeux sur la violation du cessez-le-feu.

A lire aussi :

Terreur dans les rues de Gaza : Israël menace de reprendre les combats si le Hamas ne respecte pas l'accord cessez le-feu

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a réaffirmé que « la guerre prendra fin lorsque tous les otages seront libérés », laissant entendre que la trêve reste conditionnée à la sécurité d’Israël, une position qui accentue les tensions diplomatiques régionales. Les régimes arabes devront affronter une opinion publique déjà fortement irritée par leur manque de réaction face à Israël.