« Sales connes » : la très mauvaise communication de Brigitte Macron
- MANAA Norredine 🔶 Journaliste

- il y a 19 heures
- 3 min de lecture

Une phrase choc qui devient virale
Dimanche 7 décembre 2025, en coulisses du spectacle de l’humoriste Ary Abittan au théâtre des Folies Bergère à Paris, Brigitte Macron a été filmée en train de lâcher à voix basse, en réaction à des militantes féministes : « S’il y a des sales connes, on va les foutre dehors… Surtout des bandits masqués. » La vidéo a rapidement fait le tour des réseaux sociaux, devenant virale et suscitant une vague de réactions dans tout le pays.
Ary Abittan, humoriste et comédien français connu pour ses spectacles mêlant comédie populaire et observations de la vie quotidienne, est accusé d’agression sexuelle par plusieurs plaignantes, ce qui a provoqué des interruptions de certaines de ses représentations. La veille de l’incident, des militantes du collectif #NousToutes avaient interrompu sa représentation pour dénoncer ces accusations, ce qui aurait déclenché la réaction de la Première dame. Cette sortie remet Brigitte Macron au centre de l’attention de manière négative, quelques mois après qu’elle avait déjà été au cœur d’une polémique mondiale à cause d’une rumeur affirmant qu’elle aurait été un homme à la naissance.
Une polémique aggravée par le contexte
Cette affaire intervient dans un contexte particulièrement sensible : le président Macron a fait de la lutte contre les violences sexuelles une priorité de son premier mandat. L’insulte proférée par la Première dame, même en privé, apparaît donc comme un coup dur pour son image, en contradiction avec l’engagement affiché de l’Élysée sur la protection des victimes et la parole des femmes.
Elle survient également alors que Brigitte Macron est déjà sous le feu des critiques pour son utilisation des fonds de la collecte des Pièces Jaunes, et pour son style de vie jugé dispendieux, notamment ses achats de vêtements et accessoires de luxe. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes dénoncent qu’elle coûte « un pognon de dingue » au contribuable français, accentuant le ressentiment autour de ses propos récents.
Réactions contrastées et personnalités impliquées
Les réseaux sociaux ont largement amplifié la controverse. Une partie de la classe politique et médiatique allant jusqu’au Rassemblement National s’est mobilisée pour dédramatiser la situation, arguant que les propos ont été sortis de leur contexte ou relevaient d’une réaction spontanée.
À l’inverse, plusieurs personnalités publiques ont exprimé leur indignation ou leur soutien aux militantes féministes. L’actrice Judith Godrèche a par exemple déclaré sur les réseaux sociaux : « Moi aussi je suis une sale conne », en signe de solidarité avec les manifestantes. D’autres figures du cinéma et des médias ont dénoncé l’insulte comme un exemple de mépris envers les femmes mobilisées pour dénoncer les violences et l’impunité.
Cette affaire rappelle combien chaque mot d’une figure comme la Première dame peut avoir un impact médiatique et politique majeur. Entre viralité sur les réseaux sociaux, attention internationale et répercussions sur l’image publique, Brigitte Macron se retrouve confrontée à un défi délicat : concilier vie privée, spontanéité et responsabilité institutionnelle.
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Elle illustre également la difficulté de gérer la communication dans un climat social particulièrement sensible aux questions de violences faites aux femmes, et souligne que même les personnalités les plus médiatisées doivent mesurer le poids symbolique de leurs propos, surtout lorsqu’elles sont déjà sous le feu de critiques liées à leur image et à leur train de vie.






























