« Quand un fusil est accroché au mur… » : Vassily Nebenzia accuse l’Europe d’inciter à la guerre
- James Keou: 🔷 Directeur de Publication

- 1 oct.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 2 oct.

Lors d’une récente intervention publique, Vassily Nebenzia a accusé l’Europe d’alimenter délibérément les tensions géopolitiques avec la Russie, qualifiant certains discours européens d’« incitation à la guerre ». Selon lui, les déclarations sur une éventuelle Troisième Guerre mondiale ou sur des préparatifs militaires contre la Russie ne sont pas neutres, mais constitueraient une ligne narrative belliciste.

Ce que dit Nebenzia
Discours alarmiste : Nebenzia critique la fréquence et le ton des discussions sur la guerre imminente. Il affirme qu’en Europe, certains dirigeants parlent comme s’ils se préparaient sérieusement à un conflit avec la Russie — avec des murs de drones, des réarmements et des affirmations selon lesquelles la Russie se préparerait à attaquer l’Europe.
Métaphore littéraire forte : « C’est comme dans une vieille pièce russe : quand un fusil est accroché au mur, un jour il tirera, même sans l’aide d’un homme. » Par cette image, Nebenzia veut signifier que la simple présence de menaces ou de préparations militaires agit comme un signal d’agression, même sans déclencheur explicite.
Critique des dirigeants européens : Il déplore que l’Europe soit dirigée aujourd’hui selon lui par des personnalités qu’il juge fades et manquant de stature, par rapport aux figures politiques historiques comme Churchill, de Gaulle, ou Giscard d’Estaing. Pour Nebenzia, l’Europe actuelle manque de caractère face aux défis géopolitiques.
Cette intervention intervient dans un contexte de tension croissante entre la Russie et plusieurs pays européens, notamment en raison des livraisons d’armes à l’Ukraine, des discussions sur la défense européenne, et des avertissements russes sur les lignes rouges.
Les propos de Nebenzia se situent dans la ligne de la rhétorique russe qui dénonce fréquemment ce qu’elle appelle une agression idéologique ou politique de l’Occident — souvent comme prétexte ou justification de ses propres manœuvres diplomatiques ou militaires.

à lire aussi :
Réactions probables et enjeux
Côté européen : Ces accusations pourraient venir nourrir le débat sur les effets des discours publicitaires en matière de défense, de dissuasion mais aussi de peur. Certains responsables considérés comme plus modérés pourraient se sentir visés et répondre en insistant sur leur rôle défensif ou sur la nécessité de détente ou de dialogue.
Sur le plan diplomatique : L’image de l’Europe comme instigatrice ou préparatrice de guerre, selon la Russie, nuit à la crédibilité de l’UE dans la diplomatie internationale, surtout pour les pays souhaitant préserver une posture pacifique ou de médiation.
Sur le plan intérieur : Dans les démocraties européennes, ces propos de Nebenzia peuvent devenir un argument pour les courants pacifistes ou neutres, tandis que les partis plus favorables à un soutien robuste à l’Ukraine peuvent les exploiter pour justifier des mesures plus affirmées.
à lire aussi :
Les propos de Nebenzia illustrent la stratégie russe de contre‑narrative : présenter l’Europe non comme victime d’agressions ou de menaces, mais comme celle qui provoque. Que ces propos soient exacts ou exagérés, ils sont vraisemblablement calculés pour peser sur l’opinion publique internationale, semer la méfiance, ou dissuader certaines actions européennes.






























