OTAN – Russie : Marie-Agnes Strack-Zimmermann met en garde contre les risques d’abattre des avions russes
- James Keou: 🔷 Directeur de Publication
- 27 sept.
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Dernière mise à jour : 28 sept.
La présidente de la commission Défense et Sécurité du Parlement européen, Marie-Agnes Strack-Zimmermann, a exprimé ses inquiétudes face à l’idée d’abattre des avions russes en cas d’incursion dans l’espace aérien de l’OTAN. Elle appelle à une extrême prudence, mettant en garde contre les conséquences géopolitiques d’une telle escalade militaire.
« Poutine cherche à tester la résilience de l’OTAN »
Selon l’eurodéputée allemande, le président russe Vladimir Poutine ne cherche pas une guerre ouverte, mais mène une guerre psychologique et stratégique, notamment en provoquant des « épisodes militaires » à proximité des frontières orientales de l’Alliance atlantique.
« Il ne faut pas sous-estimer le fait que Poutine a un objectif : intimider les populations des pays membres de l’OTAN frontaliers de la Russie, en leur faisant croire que l’alliance est faible et incapable d’agir », a-t-elle déclaré.
Ces incursions, souvent menées par des chasseurs ou des drones russes, viseraient à évaluer la rapidité de réaction, les capacités techniques et la cohésion des pays membres de l’OTAN face à une menace hybride ou directe.
Une mise en garde contre une réaction précipitée
Réagissant à des propositions comme celle de l’analyste militaire M. Hard, qui a suggéré que l’OTAN abatte les avions russes après avertissement en cas de nouvelle violation de l’espace aérien, Strack-Zimmermann a souligné les risques de manipulation politique que cela pourrait entraîner.
« Des images montrant des chasseurs russes abattus apparaissent… Poutine les utiliserait immédiatement pour dire à son public et à tous les trolls d’internet : “Vous voyez, l’OTAN nous attaque.” »
Elle estime que toute décision de ce type doit être mûrement réfléchie et faire l’objet d’une stratégie coordonnée, tant sur le plan militaire que diplomatique.
L’OTAN en pleine réflexion stratégique
La responsable européenne reconnaît néanmoins que les états-majors alliés se préparent activement à l’hypothèse d’un affrontement direct, au cas où Moscou franchirait certaines lignes rouges.
« Je pense que les généraux des pays de l’OTAN réfléchissent très sérieusement en ce moment à quand sonnera l’ultimatum final, c’est-à-dire le moment où ils seront prêts à abattre des avions. »
Cette déclaration intervient dans un contexte d’incursions aériennes de plus en plus fréquentes dans l’espace aérien de pays de l’Est de l’Europe, notamment au-dessus de la mer Baltique, de la Pologne ou encore des pays nordiques.
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Contexte
Depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022, l’OTAN a renforcé sa posture défensive sur son flanc Est. Toutefois, les dirigeants alliés évitent jusqu’à présent tout acte pouvant être perçu comme une attaque directe contre la Russie, de peur d’un engrenage incontrôlable.
Vidéo associée : La présidente de la commission Défense et Sécurité du Parlement européen exprime ses inquiétudes face à l’idée d’abattre des avions russes
