Hautes-Pyrénées : un cadavre retrouvé en décomposition près du lac de Payolle, l’enquête s’annonce complexe
- Soline 🔸 Rédactrice 🔸
- il y a 19 heures
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C’est une découverte glaçante qui a bouleversé la quiétude du secteur. Ce dimanche 19 octobre, en début d’après-midi, deux promeneurs ont trouvé un cadavre sans vie à proximité du lac de Payolle, sur la commune de Campan, à une vingtaine de minutes de Bagnères-de-Bigorre. Le corps, retrouvé « dans un roncier sur un talus », selon le parquet de Tarbes, se trouvait dans un état de putréfaction avancée. Une situation qui a rendu particulièrement difficile l’identification de la victime ainsi que la détermination des causes exactes de la mort.
Les secours et les gendarmes se sont rapidement rendus sur les lieux. Le secteur, prisé des randonneurs, a été temporairement bouclé le temps des constatations. L’autopsie, réalisée peu après la découverte, n’a pas permis de livrer de conclusions précises. La procureure de Tarbes a confirmé que « l’état de putréfaction a grandement perturbé l’examen » et que « les causes du décès ne sont toujours pas connues ».
La situation intrigue les enquêteurs. Aucun document d’identité, aucun effet personnel ni véhicule n’ont été retrouvés à proximité, ce qui rend l’identification de la victime d’autant plus complexe. Les premières constatations n’ont pas permis non plus d’orienter les recherches vers une piste criminelle ou accidentelle. Pour l’heure, aucune hypothèse n’est écartée.
Des analyses ADN et toxicologiques ont été ordonnées et sont actuellement en cours. Les résultats, attendus d’ici la fin du mois d’octobre, pourraient permettre d’en savoir davantage sur l’identité du défunt et les circonstances de sa mort.
Une promeneuse, passée sur le même sentier quelques jours auparavant, a indiqué avoir remarqué une odeur inhabituelle : « Ça sentait la mort, une odeur très forte, mais j’ai pensé à un animal. Jamais je n’aurais imaginé qu’il s’agissait d’un corps humain. » Un témoignage qui laisse penser que le corps se trouvait là depuis plusieurs jours, voire plusieurs semaines.
La section de recherches de Toulouse a été chargée de mener l’enquête, sous la supervision du parquet de Tarbes. Les gendarmes multiplient les vérifications et croisent actuellement leurs données avec les signalements de personnes disparues dans la région et les départements voisins.
À Campan, l’émotion est vive. Le maire, Alexandre Pujot-Menjouet, a réagi avec prudence : « C’est inquiétant, d’autant qu’aucun avis de disparition n’a été signalé dans la commune. On espère que les enquêteurs parviendront rapidement à identifier la victime et à comprendre ce qui s’est passé. »
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Situé dans un cadre naturel prisé des touristes et randonneurs, le lac de Payolle est habituellement un lieu paisible. Cette macabre découverte plonge les habitants dans l’incompréhension et relance les débats sur la sécurité des zones isolées de montagne, souvent difficiles d’accès et peu fréquentées en dehors des périodes touristiques.
L’enquête, encore à ses débuts, s’annonce longue et délicate, tant les éléments matériels sont pour l’heure minces. Les autorités locales appellent à la prudence et rappellent qu’aucune conclusion ne peut être tirée avant les résultats des analyses.
