Affaire Mila : une amende de 1 500 euros avec sursis requise pour un tweet raciste
- James Keou: 🔷 Directeur de Publication
- il y a 19 heures
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Le parquet de Lyon a requis une amende de 1 500 euros avec sursis à l’encontre de Mila Orriols, influenceuse identifiée à l’extrême droite, jugée mardi 21 octobre pour injure publique en raison de l’origine. En cause, un tweet à caractère raciste publié en février 2024. Le jugement sera rendu le 16 décembre.
Lors de l’audience, le procureur de la 6ᵉ chambre presse du tribunal correctionnel a estimé que « les faits sont établis » concernant les propos racistes tenus sur le réseau X (ex-Twitter).Le message incriminé évoquait la « consanguinité » et la « laideur » supposée de certaines familles maghrébines. Supprimé une dizaine de minutes après sa publication, le tweet avait suscité de vives réactions et conduit au dépôt d’une plainte par un particulier d’origine maghrébine.
À la barre, Mila a reconnu sa faute :
« Je regrette sincèrement d’avoir offensé certaines personnes. Ça ne me ressemble pas, j’ai honte de ce tweet »,a-t-elle déclaré, tout en affirmant défendre « une liberté d’expression totale ». Son avocat, Me Robinson Barbier, a souligné l’absence d’intention de stigmatiser et évoqué une réaction « instinctive », dans un contexte de harcèlement subi depuis six ans.
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De victime de cyberharcèlement à figure de l’extrême droite
Révélée en 2020 après ses critiques virulentes de l’islam, Mila avait été la cible d’un harcèlement massif en ligne, ce qui lui vaut toujours une protection policière. En 2021, onze de ses cyberharceleurs ont été condamnés à des peines de prison avec sursis, certaines aggravées en appel. D’autres condamnations ont suivi les années suivantes.
Depuis, la jeune femme s’est rapprochée des mouvances identitaires. En 2024, elle a rejoint le collectif Némésis, se réclamant du féminisme, et a participé aux universités d’été de Reconquête!.
L’été dernier, Mila a de nouveau fait parler d’elle après sa mise en examen pour diffamation et violation de la vie privée, pour avoir publié la photo d’un homme tenant une arme factice près de Lyon.