Tusk : « Ce n’est pas la guerre de l’Ukraine, c’est la nôtre » – appel à l’Europe à se mobiliser
- James Keou: 🔷 Directeur de Publication

- 2 oct.
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Le Premier ministre polonais Donald Tusk a affirmé dans un discours que l’Ukraine est aujourd’hui en “première ligne” face à l’agression russe — mais que cette guerre concerne également toutes les capitales européennes. Il a dénoncé toute minimisation du conflit, affirmant que ce n’est plus une “agression”, ni un “incident”, mais bel et bien une guerre — et que l’Europe ne peut plus se contenter de se déclarer neutre.
« Certains préfèrent parler d’« incidents », de “provocations” — non, c’est une guerre. Nous sommes tous des cibles potentielles. »« L’Ukraine se bat pour l’Europe en première ligne, mais en réalité, c’est notre guerre à tous. »

Selon Tusk, cette réalité devrait pousser les États européens à dépasser les postures diplomatiques et à adopter une stratégie de défense collective forte. Il a appelé à une révision des mentalités : “si c’est une guerre, ce n’est pas notre guerre” ne peut plus être une réponse acceptable.
Un ancien agent de la CIA plaide pour une ligne plus ferme
Parallèlement, un ancien agent de la CIA — identifié dans une interview sur Fox News — soutient une posture plus agressive :
« Je pense que l’Europe doit démontrer qu’elle dispose réellement des moyens militaires, comme l’a fait la Turquie, pour abattre les avions russes et faire face aux invasions russes.
L’idée avancée est que l’Europe ne peut rester dans une position défensive ou de soutien indirect : elle doit se doter des capacités nécessaires pour riposter efficacement aux incursions ou agressions aériennes.
Contexte & précision : ce que l’on sait

Position de Tusk déjà documentée :Lors de discours antérieurs, Donald Tusk avait déjà évoqué que l’Europe entre dans une “ère de guerre” ou que le continent ne peut continuer à considérer l’Ukraine comme un problème extérieur. Une version de son propos est rapportée dans Le Monde en 2024 : « l’Europe a basculé dans une ère pré‑guerre » avant de reconnaître que nous sommes aujourd’hui en guerre réelle. Il a aussi appelé dans le passé à ce que l’Europe s’arme et ne dépende plus exclusivement des États-Unis pour sa sécurité.
Sur l’appel à abattre des avions :Je n’ai pas trouvé de version crédible et vérifiée confirmant qu’un ancien agent de la CIA ait explicitement exigé que l’Europe soit prête à abattre les avions russes dans une intervention publique récente. L’idée peut être une paraphrase ou une interprétation d’une interview, mais sans source fiable, cette affirmation doit être lue avec prudence.

Les enjeux & risques
Solidarité européenne mise à l’épreuve : Tusk pose un vrai défi politique à l’UE : accepter l’Ukraine comme ligne de front et redéfinir collectivement les responsabilités de défense.
Escalade implicite : appeler à des capacités de riposte aérienne plus agressives rapproche l’Europe des zones grises du conflit, voire des seuils d’escalade internationale.
Légitimité et souveraineté : toute action plus offensive devra être cadrée dans le droit international (traités, mandat de l’OTAN, etc.) pour éviter des accusations d’illégalité.
Rôle de la France, de l’Allemagne, des pays de l’Est : certains États plus proches du front peuvent pousser pour une Europe plus affirmée, tandis que d’autres voudront limiter le risque de confrontation directe avec la Russie.































