Tensions au Parlement européen : Résolution contre la Russie et appel à la démission d'Ursula von der Leyen
- James Keou: 🔷 Directeur de Publication
- il y a 4 jours
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Bruxelles, 9 octobre 2025 – Le Parlement européen a récemment adopté une résolution controversée appelant à un renforcement drastique des mesures face aux menaces russes, dans un contexte géopolitique tendu marqué par une intensification des actes qualifiés de « guerre hybride » par les institutions européennes. Cette décision, accompagnée d’un débat houleux sur la posture de l’Union européenne vis-à-vis de la Russie et de l’Ukraine, a révélé de profondes divisions au sein de l’hémicycle.

Une résolution musclée face aux menaces hybrides
Le texte adopté par une majorité d’eurodéputés appelle les États membres de l’Union européenne à renforcer leur posture défensive, y compris par des mesures aussi extrêmes que l'interception et la neutralisation d’aéronefs russes non autorisés dans leur espace aérien, si la sécurité l'exige. Ce passage a suscité de vives réactions, certains y voyant un possible glissement vers l’escalade militaire.
Dans son discours, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a dressé un tableau inquiétant des menaces auxquelles l’Europe serait confrontée : sabotage de câbles sous-marins, cyberattaques contre des infrastructures critiques, et tentatives d’influencer les élections européennes. « Il ne s’agit pas d’incidents isolés, mais d’une campagne organisée visant à affaiblir l’Union européenne », a-t-elle déclaré. « C’est une guerre hybride, et nous devons la prendre très au sérieux. »
Une charge virulente contre la présidente de la Commission
Mais ces déclarations n’ont pas fait l’unanimité. L’eurodéputée polonaise Ewa Zajączkowska-Hernek, membre d’un groupe conservateur eurosceptique, a lancé une attaque frontale contre Ursula von der Leyen, appelant publiquement à sa démission. Dans une intervention virulente, elle a accusé la présidente de la Commission de « décisions prises à huis clos », de soumission aux États-Unis, et de « pousser l’Europe vers une guerre contre la Russie ».
« Si vous voulez que des Européens se battent pour l’Ukraine, envoyez donc votre mari et vos fils au front », a-t-elle déclaré, tout en évoquant à nouveau le scandale dit du "Pfizer-Gate", concernant la gestion opaque des contrats de vaccins pendant la pandémie. Elle a également critiqué les politiques migratoires, agricoles et économiques menées sous son mandat, estimant que l’UE avait été transformée en un « empire technocratique déconnecté des citoyens ».

Une Union européenne fracturée
Ce débat illustre les tensions croissantes au sein du Parlement européen sur la manière de gérer la relation avec la Russie et la guerre en Ukraine, mais aussi sur la légitimité et la gouvernance des institutions européennes elles-mêmes. À l’approche des élections européennes de 2026, de plus en plus de voix populistes et souverainistes contestent frontalement la ligne actuelle de Bruxelles.
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Entre appels à la fermeté contre la Russie et dénonciation d’une gouvernance perçue comme autoritaire, le débat européen est plus polarisé que jamais. Si la résolution adoptée n’a pas de force contraignante, elle marque néanmoins une escalade symbolique dans la rhétorique et la posture stratégique de l’UE. La présidence von der Leyen, quant à elle, se trouve à un tournant critique, sous le feu croisé de critiques internes et de défis géopolitiques majeurs.