Pouvoir d’achat : un hiver 2025‑2026 sous tension
- MANAA Norredine 🔶 Journaliste
- il y a 20 heures
- 3 min de lecture
Alors que les Français s’apprêtent à entrer dans la période des fêtes, le contexte économique assombrit l’horizon : entre loyers, carburants, chauffage, transports, alimentation et pression fiscale, le portefeuille des ménages subit toujours des pressions fortes.
Où en est l’inflation en 2025
L’indice des prix à la consommation (IPC) affiche + 0,9 % sur un an à fin octobre 2025. Si l’inflation a fortement reculé depuis les pics de 2022‑2023, cette hausse reste significative, surtout pour les postes budgétaires fixes comme le logement, l’énergie, le transport et l’alimentation.
Loyers, énergie, transport et alimentation — des dépenses essentielles sous pression
Loyers et charges liées au logementL’inflation des loyers, de l’eau et des ordures ménagères progresse d’environ + 2,4 % sur un an. Pour de nombreux ménages, surtout en zones tendues ou en périphérie, cela représente un surcoût difficile à amortir, d’autant que le pouvoir d’achat reste limité.
Chauffage / Gaz / ÉnergieLe coût du gaz et de l’électricité reste un poste lourd. Pour certains foyers selon le type de chauffage, la consommation, la taille du logement la facture peut rester élevée malgré des efforts de maîtrise de la consommation.
Carburants & transport
Les carburants restent coûteux, ce qui pèse sur les budgets des automobilistes.
Pour les usagers des transports en commun en Île-de-France, le forfait Navigo va aussi augmenter : à partir de janvier 2026, le passe mensuel toutes zones passera de 88,80 € à 90,80 €. Le forfait annuel sera porté à 998,80 €. Cette hausse s’inscrit dans une augmentation encadrée, d’environ + 2,3 %.
Alimentation et produits de première nécessité
Le chocolat et le café continuent d’augmenter en raison de tensions sur les matières premières et des coûts de production.
La pénurie d’œufs observée dans certaines régions accentue la hausse de ce produit de base.
Les produits alimentaires de base restent globalement plus chers qu’avant la crise, compliquant l’équilibre budgétaire, surtout en période de fêtes.
En parallèle, la pression fiscale reste lourde. Les impôts directs et indirects (taxes sur l’énergie, TVA sur les produits courants, impôt sur le revenu) limitent encore davantage la capacité des ménages à absorber la hausse des prix.
Pourquoi cela pèse particulièrement en cette fin d’année
Charges incompressibles élevées : loyers, énergie, transport, alimentation et fiscalité pèsent fortement sur les budgets.
Effet « panier de fêtes + inflation » : Les produits alimentaires et les biens de consommation courante, souvent achetés en fin d’année, continuent de voir leurs prix s’envoler.
Perspectives incertaines : les annonces de hausses de carburant ou de services en 2026 créent une incertitude budgétaire.
Difficulté à rattraper les salaires faibles/précarité : pour les ménages modestes ou les salariés faiblement payés, le recul du pouvoir d’achat est tangible ; les augmentations de revenus ne compensent pas les hausses de dépenses.
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Même si l’inflation globale ralentit, le coût du logement, de l’énergie, du carburant, des transports, de l’alimentation et la pression fiscale reste élevé pour de nombreux Français à l’approche de la fin d’année 2025 et du début 2026. L’augmentation du prix du Navigo ajoute une pression supplémentaire. La convergence de ces hausses fragilise le budget domestique à un moment où les dépenses (chauffage, cadeaux, repas, déplacements) augmentent naturellement. Sans soutien ciblé ou revalorisation des revenus, le pouvoir d’achat des ménages les plus vulnérables risque de continuer à s’éroder.
