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Budget 2026 : retraites, fiscalité, santé… Les premières pistes de Sébastien Lecornu irritent la gauche et les syndicats

Sébastien Lecornu
Sébastien Lecornu

Moins de trois semaines après sa nomination, le Premier ministre Sébastien Lecornu dévoile les grandes orientations du budget 2026. Entre maintien de la réforme des retraites, refus du retour de l’ISF, promesse d’une baisse du train de vie de l’État et priorité à la santé, les premières annonces du chef du gouvernement suscitent une levée de boucliers à gauche et dans les rangs syndicaux.


Une ligne budgétaire de rigueur… mais pas d’austérité selon Matignon

Dans un entretien accordé au Parisien, Sébastien Lecornu précise sa méthode et ses premières décisions en matière budgétaire. Le chef du gouvernement annonce 6 milliards d’euros d’économies sur le fonctionnement de l’État, via une « réforme de long terme de l’organisation territoriale » et une nouvelle vague de décentralisation. Objectif : rationaliser les dépenses publiques, sans pour autant réduire les services essentiels.

Parallèlement, un projet de loi contre la fraude sociale et fiscale est en préparation, avec une présentation prévue au Conseil des ministres lors de l’examen du budget 2026.


Santé et retraites : les deux piliers sociaux préservés

Le Premier ministre réaffirme le maintien de la réforme des retraites, notamment le report de l’âge légal à 64 ans. Il défend les « avancées sociales » introduites sous le gouvernement Borne, telles que la majoration de la retraite minimale ou la surcote pour les mères de famille dès 63 ans. Pour répondre à l’enjeu démographique, il promet 6 milliards d’euros supplémentaires pour le système de retraite.

En matière de santé, Lecornu annonce une hausse des crédits de 5 milliards d’euros. Cette enveloppe vise notamment à soutenir la mise en place de "France Santé", un nouveau maillage territorial de l’offre de soins, censé garantir un accès à un professionnel de santé à moins de 30 minutes de chaque Français.


Fiscalité : pas de taxe Zucman, pas de retour de l’ISF

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Côté fiscalité, le gouvernement écarte clairement le retour de l’ISF, supprimé en 2017. De même, la taxe Zucman, proposée par plusieurs économistes pour rétablir une forme de progressivité sur les hauts patrimoines, est rejetée.

Sébastien Lecornu justifie ces décisions par la nécessité de préserver « l’outil de travail » des entrepreneurs et « la souveraineté économique » de la France, qu’il estime dépendante des capitaux français. Il promet néanmoins une forme de rééquilibrage : « certains impôts augmenteront, d’autres diminueront », sans plus de précisions pour le moment.

Un gouvernement en construction, un Premier ministre sous tension

Alors que la composition du gouvernement n’est toujours pas connue, Lecornu temporise : « le quoi avant le qui », répète-t-il. Il affirme vouloir éviter le « débauchage » de personnalités issues de partis d’opposition, et mise sur un gouvernement resserré, à même de porter un dialogue parlementaire approfondi.

Lucide sur ses marges de manœuvre, le Premier ministre reconnaît être « le Premier ministre le plus faible de la Ve République » et affirme qu’il sera « sous la tutelle du Parlement ». S’il n’exclut pas le recours au 49.3, il dit vouloir l’éviter : « Je souhaite ne pas être contraint de le faire ».


Une opposition vent debout, les syndicats mobilisés

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Les réactions ne se sont pas fait attendre. À gauche, le PS et LFI dénoncent un budget de continuité, voire de rupture sociale. Olivier Faure (PS) évoque un « risque de chaos politique et institutionnel », tandis que Jean-Luc Mélenchon (LFI) appelle à déposer une motion de censure dès l’ouverture de la session parlementaire le 1er octobre.

Jean- Luc Melenchon
Jean- Luc Melenchon

Les syndicats, eux aussi, expriment leur mécontentement. La CFDT estime que « le compte n’y est pas », la CFE-CGC dénonce « de la langue de bois », et la CFTC dit être « restée sur sa faim ». L’intersyndicale annonce une nouvelle journée d’action nationale le jeudi 2 octobre.

Le Medef, seul soutien affiché

Du côté du patronat, le ton est tout autre. Le Medef se félicite de la priorité donnée à la réduction des dépenses publiques, et appelle le gouvernement à aller plus loin pour soutenir l’investissement et la compétitivité.



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Une rentrée politique sous tension

Alors que l’opinion publique semble déjà se détourner de lui — il a perdu 9 points de popularité en une semaine selon un récent sondage — Sébastien Lecornu s’apprête à entrer dans le vif du sujet, sans gouvernement constitué, dans un climat politique instable. Sa capacité à rassembler une majorité pour faire adopter le budget 2026 sans recourir au 49.3 sera scrutée de près.

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