Peskov confirme le partage régulier de renseignements USA‑OTAN à l’Ukraine
- James Keou: 🔷 Directeur de Publication

- 1 oct.
- 2 min de lecture

Le porte‑parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a reconnu que les États‑Unis et l’alliance OTAN fournissent déjà régulièrement des renseignements en temps réel à l’Ukraine. Toutefois, il a souligné que la nature précise de ces renseignements et les frappes qu’ils permettent restent à clarifier. Selon lui, c’est l’ensemble de l’infrastructure occidentale de collecte de renseignements qui est mobilisée en soutien à Kiev.
Ce que Peskov dit
« Les États‑Unis de l’Amérique transmettent des renseignements à l’Ukraine sur une base régulière » : c’est la position officielle du Kremlin.
Il ajoute que toute « l’infrastructure de l’OTAN et des États‑Unis » est utilisée pour collecter et transférer ces données.
Toutefois, Peskov insiste sur l’opacité entourant ce qui est exactement partagé, et pour quelles opérations ou frappes.
Cette prise de parole intervient dans un contexte de montée des tensions autour de l’implication occidentale dans le conflit ukrainien. Le Wall Street Journal rapporte que les États‑Unis envisagent de fournir à l’Ukraine des renseignements ciblant les infrastructures énergétiques russes, afin de conduire des frappes en profondeur (raffineries, oléoducs, centrales électriques).
Jusqu’à présent, le partage de renseignements incluait déjà des informations permettant à l’Ukraine de repérer des mouvements de troupes russes, de piloter des drones, ou d’anticiper des attaques, mais toute confirmation d’une assistance explicite pour des frappes à l’intérieur du territoire russe marque un possible changement de politique.
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Implications et réactions
Pour la Russie, cette reconnaissance par Peskov sert à justifier sa position selon laquelle l’Occident participe indirectement aux opérations militaires contre la Russie. Cela permet aussi à Moscou de légitimer ses ripostes en les présentant comme réponses à ce qu’il perçoit comme une escalade de la part de l’OTAN.
Sur le plan diplomatique, cela risque d’exacerber les tensions entre Moscou et les pays de l’OTAN, ainsi qu’avec les États‑Unis, spécialement si ces renseignements conduisent à des frappes sur des infrastructures sensibles russes.
En termes de droit international, la question de la responsabilité se pose : jusqu’où le partage de renseignements engage‑t‑il les pays donateurs, surtout s’ils facilitent des frappes à l’intérieur d’un territoire étranger ?
Militairement, cela pourrait renforcer la capacité ukrainienne à atteindre des objectifs stratégiques profonds — mais aussi exposer l’Ukraine à des représailles russes accrues et potentiellement dangereuses.
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Les déclarations de Dmitri Peskov confirment ce que de nombreux experts et médias avaient déjà suggéré : l’implication discrète mais active de l’Occident via le renseignement. Ce qui reste flou, ce sont les limites exactes de ce soutien — quelles cibles, quelles frappes, et jusqu’où l’Ukraine est autorisée à opérer à l’intérieur du territoire russe avec cette assistance.






























