ONU : huées, applaudissements et départs de diplomates pendant le discours explosif de Benjamin Netanyahu
- James Keou: 🔷 Directeur de Publication

- 25 sept.
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Ce vendredi 26 septembre à New York, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a prononcé un discours très attendu — et particulièrement controversé — devant l'Assemblée générale des Nations unies. L’ambiance dans l’hémicycle était électrique, marquée dès les premières secondes par un mélange de huées, de sifflets et d’applaudissements.
Plusieurs diplomates ont quitté la salle avant même le début de son intervention, en protestation contre la présence du dirigeant israélien, actuellement visé par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité dans le cadre de la guerre à Gaza.
« Finir le travail » contre le Hamas
Une fois le calme partiellement revenu, Netanyahu a défendu la politique militaire d’Israël à Gaza, affirmant avoir « écrasé l’essentiel de la machine terroriste du Hamas » et déclarant vouloir « finir le travail » pour éviter, selon lui, un nouveau 7 octobre.

À la tribune, il a brandi une carte intitulée "La malédiction", listant les pays et zones où Israël a mené des opérations militaires contre des groupes ennemis, tels que le Hezbollah au Liban ou les Houthis au Yémen.
Génocide, civils et « propagande »
Face aux accusations de génocide à Gaza — étayées récemment par une commission d’enquête de l’ONU — Netanyahu a catégoriquement rejeté ces allégations :
« Prenez les accusations fausses de génocide : Israël est accusé de cibler des civils, mais rien n’est moins vrai », a-t-il affirmé, ajoutant qu’Israël prenait des mesures pour éviter les victimes civiles.

Il a toutefois dénoncé l’usage de boucliers humains par le Hamas, accusant le groupe islamiste de se servir des civils palestiniens à des fins de « guerre de propagande dégoûtante », largement relayée, selon lui, par « les médias européens ».
Pour rappel, l’offensive israélienne sur Gaza a déjà causé 65 419 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas — des chiffres jugés fiables par l’ONU.
Attaque contre la reconnaissance de l'État palestinien

Netanyahu s’en est également pris aux pays ayant récemment reconnu l’État de Palestine, estimant qu’ils avaient « cédé au Hamas », et qualifiant l’Autorité palestinienne de "corrompue jusqu’à la moelle".
« Israël ne vous permettra pas de nous imposer un État terroriste. Nous ne commettrons pas un suicide national parce que vous n’avez pas le courage de faire face à des médias hostiles et à des foules antisémites qui réclament le sang d’Israël », a-t-il martelé.
Vidéo : huées, applaudissements et départs de diplomates pendant le discours explosif de Benjamin Netanyahu
Un message adressé aux otages... et au monde
Dans une mise en scène inédite, le Premier ministre israélien a révélé que des haut-parleurs avaient été installés dans la bande de Gaza pour permettre aux otages israéliens de suivre son intervention.
« Nous ne vous avons pas oubliés, même pour une seconde. Le peuple d’Israël est avec vous. Nous ne nous reposerons pas tant que vous ne serez pas tous rentrés à la maison », a-t-il déclaré d’abord en hébreu, puis en anglais.
Le discours de Benjamin Netanyahu restera comme l’un des plus clivants de cette session de l’ONU. Applaudi par certains, hué par d’autres, boycotté par plusieurs délégations, il incarne plus que jamais les fractures diplomatiques profondes autour du conflit israélo-palestinien, et confirme l’isolement croissant d’Israël sur la scène internationale, malgré des soutiens occidentaux persistants.
Les réactions à ce discours devraient se poursuivre dans les heures et jours à venir, alors que la guerre à Gaza reste au cœur des débats mondiaux.






























