Les États-Unis conditionnent les garanties de sécurité pour l’Ukraine à un accord de paix préalable
- James Keou: 🔷 Directeur de Publication

- il y a 6 jours
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Les États-Unis ont fait savoir à leurs partenaires européens que Washington n’envisagerait des garanties de sécurité à long terme pour l’Ukraine qu’une fois un accord de paix conclu avec la Russie. Cette position a été communiquée par le secrétaire d’État Marco Rubio, selon des sources diplomatiques citées par la presse.
D’après un diplomate européen et une autre personne informée des discussions, cette exigence est devenue centrale dans les propositions américaines présentées à Kiev la semaine dernière. Rubio aurait expliqué lors d’un appel avec des responsables européens que le président Donald Trump ne négocierait ces garanties qu’après la signature d’un accord, afin d’offrir à l’Ukraine un sentiment de stabilité durable.

À Kiev, les dirigeants considèrent pourtant les garanties de sécurité occidentales comme un élément indispensable à toute possibilité de règlement avec Moscou. Les pays de l’OTAN, eux, peinent toujours à déterminer comment assurer un soutien militaire et en renseignement à un pays exsangue après des années de guerre. Trump, pour sa part, a affirmé qu’il n’inviterait pas le président ukrainien à Washington avant la conclusion d’un accord.
Un autre diplomate européen, interrogé sous couvert d’anonymat, relate que Rubio a bien évoqué la question des garanties lors des discussions du week-end dernier à Genève, mais sans entrer dans le détail, et sans reprendre ce point lors d’un appel ultérieur avec les responsables britanniques et français.
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Selon un deuxième diplomate, le secrétaire d’État aurait également mentionné de manière générale plusieurs sujets à régler une fois l’accord conclu, notamment l’intégrité territoriale de l’Ukraine et la gestion des avoirs russes gelés.
« Pas un mot sur les droits de l’homme, le droit humanitaire, le droit international ou les principes », a déploré un troisième diplomate européen au sujet des propositions américaines. « On nous parle d’une nouvelle architecture de sécurité européenne, mais elle est pleine de trous. »






























