« Le Monstre de Florence » : Netflix rouvre l’un des plus grands mystères criminels d’Italie
- James Keou: 🔷 Directeur de Publication

- il y a 24 heures
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C’est l’un des cold cases les plus terrifiants de l’histoire criminelle italienne. Plus de cinquante ans après les premiers meurtres, Netflix revient sur l’affaire du « Monstre de Florence » dans une série documentaire glaçante en quatre épisodes, qui replonge le spectateur dans les ténèbres d’une époque marquée par la peur et l’incompréhension.
Juin 1982, aux abords de Florence. Un couple, enlacé dans sa voiture au rythme d’une chanson de Phil Collins, est brutalement arraché à l’intimité de la nuit. Une silhouette s’avance, arme à la main, et tire à bout portant. Les enquêteurs dépêchés sur les lieux reconnaissent aussitôt la signature macabre d’un tueur déjà connu pour ses attaques contre des couples isolés dans les années 1970 et 1980.
L’homme, surnommé « le Monstre de Florence », a semé la terreur pendant plus d’une décennie. Ses victimes : quatorze personnes, dont six couples, assassinés dans leurs voitures, souvent en plein ébat ou juste après. L’horreur dépasse l’imagination : l’assassin s’acharnait sur les femmes, les poignardant à de multiples reprises avant de mutiler leurs corps avec une violence inouïe. Parmi les victimes figurent deux Français, Nadine Mauriot et Jean-Michel Kraveichvili, retrouvés abattus dans leur tente en Toscane en 1985.

Le lien entre tous ces crimes ? Une même arme : un Beretta calibre 22, pistolet discret mais meurtrier, qui devient au fil des années le fil rouge de l’enquête. Son empreinte remonte à la fin des années 1960, lorsqu’un couple adultérin est retrouvé sans vie dans sa voiture. Très vite, le mari trompé, Stefano Mele, avoue le double homicide, affirmant avoir agi sous le coup de la jalousie. Il est condamné et purge plusieurs années de prison.
Mais peu après sa libération, de nouveaux meurtres identiques secouent la région. Même arme, même mode opératoire : le Beretta calibre 22 refait surface. Mele aurait-il été un simple bouc émissaire ? L’arme aurait-elle circulé de main en main, poursuivant sa sinistre trajectoire ?
Jamais retrouvée, cette arme fantôme hante encore les enquêteurs. Elle symbolise à la fois le lien entre toutes les victimes et l’incapacité de la justice à résoudre un mystère qui défie le temps.
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La série documentaire de Netflix propose une relecture minutieuse de l’enquête, donnant la parole à de nombreux témoins, suspects, journalistes et enquêteurs. Chaque épisode explore une piste différente, entre obsession collective, erreurs judiciaires et manipulations médiatiques. Stefano Mele y livre sa propre version des faits, tout comme d’autres figures clés de l’affaire, toutes hantées par un mystère qui n’a jamais été élucidé.
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Malgré quelques longueurs et de nombreux allers-retours temporels, le récit, rythmé et haletant, parvient à capturer la complexité de cette chasse au monstre invisible. Plus qu’un simple thriller criminel, « Le Monstre de Florence » dévoile aussi le portrait d’une Italie des années 1980 tiraillée entre conservatisme, scandales et fantasmes collectifs.
Une série troublante, où la réalité dépasse de loin la fiction, et qui rappelle qu’un tueur peut disparaître… sans jamais cesser de hanter les consciences.






























