La mafia fait sa loi à Marseille : un nouveau meurtre
- MANAA Norredine 🔶 Journaliste

- 14 nov.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 14 nov.

Marseille est une nouvelle fois touchée par un drame qui secoue toute une communauté. Le petit frère d’Amine Kessaci, militant écologiste et associatif de 22 ans, a été tué par balles jeudi après-midi dans le 4ᵉ arrondissement. Une seconde tragédie pour cette famille endeuillée une première fois en 2020, lors de l’assassinat particulièrement violent de l’aîné, Brahim.
`Un jeune homme abattu à bord de sa voiture
Les faits se sont déroulés vers 14 h 30, à proximité du Dôme, la plus grande salle de concert de Marseille. Selon le procureur de la République, Nicolas Bessone, un jeune homme de 20 ans inconnu des services de police venait de stationner son véhicule lorsqu’une moto s’est approchée. Le passager arrière a alors ouvert le feu à plusieurs reprises. Des étuis de calibre 9 mm ont été retrouvés sur place.
Plusieurs sources concordantes ont rapidement confirmé à l’AFP que la victime était le frère cadet d’Amine Kessaci, information initialement révélée par La Provence.
Une famille brisée pour la deuxième fois
Les réactions sont immédiates. En larmes, Christine Juste, adjointe écologiste au maire de Marseille et proche d’Amine Kessaci, témoigne de son effroi :« J’ai énormément de peine pour mon ami et sa maman. Aucune mère ne devrait vivre cela, la perte de deux enfants. Et je suis en colère qu’on puisse, dans la 2ᵉ ville de France, assassiner aussi facilement en plein jour. »
La cheffe des Écologistes, Marine Tondelier, a également exprimé son soutien sur les réseaux sociaux, évoquant les « circonstances atroces » de ce nouveau drame. Le jeune homme souhaitait devenir policier.
Une enquête ouverte pour assassinat en bande organisée
Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime .Pour l’heure, aucun lien n’est officiellement établi avec le narcobanditisme, bien que Marseille soit frappée par une vague meurtrière : 14 personnes ont déjà été tuées en 2024 dans le cadre de “narcocides”, selon un décompte de l’AFP.
Le combat d’Amine Kessaci contre le narcobanditisme
La vie d’Amine Kessaci avait basculé en 2020 lorsque son grand frère Brahim avait été exécuté et retrouvé carbonisé dans un véhicule près de Marseille, lors d’un triple assassinat.Touché en plein cœur, il avait fondé l’association Conscience, destinée à accompagner les familles de victimes et à briser la stigmatisation entourant ces jeunes assassinés.
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En 2024, Amine Kessaci s’était présenté aux élections européennes sur la liste écologiste, pour porter la voix des quartiers populaires. Il avait publié la même année une lettre poignante à son frère, Marseille, essuie tes larmes.
Selon une source proche de l’enquête, il bénéficiait récemment d’une protection judiciaire, après la sortie de son livre et de plusieurs prises de position publiques.






























