Géorgie : affrontements devant le palais présidentiel à Tbilissi le jour des élections locales
- James Keou: 🔷 Directeur de Publication
- 3 oct.
- 2 min de lecture
Tbilissi (Géorgie) – Journée explosive dans la capitale géorgienne. Alors que des élections locales se tenaient ce samedi, des dizaines de milliers de manifestants pro-européens ont envahi les rues de Tbilissi pour exprimer leur rejet du pouvoir en place. La contestation a rapidement dégénéré aux abords du palais présidentiel, où des affrontements violents ont éclaté avec les forces de l’ordre.
La foule force les barrières de sécurité
En début de soirée, plusieurs centaines de protestataires ont réussi à franchir les barrières métalliques entourant la résidence présidentielle. Selon des médias géorgiens, les grilles en fer ont été brisées, permettant à la foule d’entrer dans la cour intérieure du palais. Face à cette irruption, les forces spéciales sont intervenues immédiatement.
Du gaz poivré et des grenades lacrymogènes ont été utilisés pour disperser les assaillants, tandis que des brigades supplémentaires de police antiémeute étaient déployées sur place. Malgré cette démonstration de force, les protestataires ont continué de scander des slogans hostiles au gouvernement, dénonçant une dérive autoritaire et réclamant un virage clair vers l’Union européenne.
Un mouvement pro-européen massif
D’après l’AFP, près de 30 000 personnes se sont rassemblées dans la capitale. Les partisans de l’opposition pro-européenne accusent le pouvoir en place d’être trop conciliant avec Moscou et de freiner les aspirations de la Géorgie à rejoindre l’Union européenne et l’OTAN.
Ces élections locales prennent donc des allures de plébiscite politique, opposant deux visions de l’avenir du pays :
une partie de la population souhaite un rapprochement renforcé avec l’UE et une rupture nette avec l’influence russe,
tandis que le gouvernement actuel tente de ménager ses relations avec Moscou, malgré l’occupation de territoires géorgiens par l’armée russe depuis 2008 (Abkhazie et Ossétie du Sud).
Une contestation qui inquiète les observateurs
Les images de la foule tentant de pénétrer dans le palais présidentiel marquent une escalade inquiétante dans la crise politique. Selon des analystes, cette confrontation directe avec les institutions traduit la perte de confiance d’une partie de la société dans le processus électoral et dans le respect de la démocratie.
Les autorités géorgiennes affirment vouloir assurer la sécurité et dénoncent une tentative de déstabilisation orchestrée par l’opposition. De leur côté, les manifestants se disent déterminés à poursuivre la mobilisation tant que leurs revendications ne seront pas entendues.
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Un pays à la croisée des chemins
La Géorgie, ancienne république soviétique, se trouve plus que jamais à la croisée des influences. Entre ses aspirations européennes et la pression constante de la Russie, Tbilissi devient un terrain de tensions régionales qui dépasse largement le cadre des élections locales.
La journée de samedi restera comme l’une des plus tendues depuis plusieurs années, et pourrait marquer un tournant décisif dans la trajectoire politique du pays.
