Gaza : l’aide humanitaire franchit enfin Zikim
- MANAA Norredine 🔶 Journaliste

- il y a 19 heures
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Ce mercredi 12 novembre, Israël a annoncé la réouverture du point de passage de Zikim, dans le nord de la bande de Gaza, permettant enfin aux camions d’aide humanitaire d’entrer dans l’enclave palestinienne. Pour des milliers d’habitants du nord de Gaza, privés depuis septembre de toute livraison de vivres et de produits essentiels, cette décision représente un soulagement vital, même si la crise reste loin d’être terminée.
Le point de passage de Zikim était fermé depuis le 12 septembre, laissant des quartiers entiers confrontés à la faim et à la pénurie de médicaments. L’ONU avait alerté à plusieurs reprises sur la situation dramatique, qualifiant le nord de Gaza de zone de famine. Pour les familles déplacées, l’ouverture de Zikim est donc plus qu’un geste administratif : c’est un accès à la nourriture, à l’eau potable et aux soins de base, après des semaines de restrictions extrêmes.
Selon Cogat, l’organe militaire israélien chargé de superviser l’aide, la réouverture se fait « conformément à une directive de l’échelon politique », avec des inspections de sécurité approfondies avant le passage des cargaisons. Le checkpoint restera désormais ouvert de manière permanente, à l’instar de Kerem Shalom, qui approvisionne le sud de Gaza depuis le début du conflit en octobre 2023.
Malgré cette avancée, la situation humanitaire reste alarmante. Le point de passage de Rafah vers l’Égypte demeure fermé, limitant encore les possibilités de sortie et de livraison de secours pour les habitants du sud de l’enclave. Les ONG soulignent que l’ouverture de Zikim n’est qu’une première étape, et que l’accès à l’ensemble des corridors humanitaires reste crucial pour éviter une catastrophe encore plus grave.
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Pour les habitants du nord de Gaza, chaque camion qui passe à Zikim est un signe de vie et d’espoir. Les parents craignent moins pour leurs enfants affamés, les malades peuvent espérer recevoir des soins, et les plus vulnérables voient enfin un début de soulagement après des semaines d’angoisse et de privations. Mais derrière ce répit se cache une réalité inquiétante : la guerre a laissé des cicatrices profondes, et l’aide humanitaire reste une bouée de survie fragile pour des populations au bord de l’épuisement.






























