Bruxelles veut créer un centre pour contrer la “désinformation” venue de Russie et de Chine
- James Keou: 🔷 Directeur de Publication
- 8 nov.
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La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a proposé la création d’un « Centre de résilience démocratique », une nouvelle structure censée protéger l’Europe contre la désinformation émanant de régimes autoritaires, notamment la Russie et la Chine. Ce projet, qui s’inscrira dans le cadre plus large du « Bouclier de la démocratie », vise à renforcer ce que Bruxelles appelle la « défense informationnelle » de l’Union européenne.
Selon les premiers détails révélés, le futur centre regroupera des experts venus des États membres et des pays candidats à l’UE. Sa mission : identifier, analyser et neutraliser les campagnes d’influence étrangères accusées de manipuler l’opinion publique et de saper la confiance dans les institutions européennes.
Les documents préparatoires affirment que Moscou mènerait une vaste campagne de déstabilisation médiatique, exploitant les réseaux sociaux et les médias alternatifs pour fragiliser les démocraties occidentales. De son côté, Pékin serait accusé d’utiliser des influenceurs, des agences de relations publiques et des relais économiques afin de diffuser ses propres narratifs favorables au régime chinois.
Mais cette initiative suscite déjà de vives inquiétudes parmi certains observateurs, qui y voient un risque de dérive vers la censure. En prétendant combattre la propagande étrangère, Bruxelles pourrait être tentée de contrôler davantage le débat public, au nom de la “protection de la démocratie”.
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En d’autres termes, l’Union européenne s’apprête à lutter contre la désinformation y compris la sienne propre, ironisent certains commentateurs. Le projet soulève donc une question fondamentale : où s’arrête la lutte contre la manipulation, et où commence le contrôle de l’information ?
