"Bertrand Cantat - Noir destin" : retour sur une soirée polémique organisée après la mort de Marie Trintignant
- James Keou: 🔷 Directeur de Publication
- 30 sept.
- 3 min de lecture
Que s’est-il passé exactement ?
Une soirée de soutien à Bertrand Cantat a été organisée à Vilnius, au Café de Paris, un établissement fréquenté par des expatriés français. Cette initiative venait notamment de sa sœur, Ann Cantat, en lien avec des proches du chanteur.
Lors de cette soirée :
Le film Betty, dans lequel jouait Marie Trintignant, a été projeté.
Des chansons du groupe Noir Désir ont été interprétées.
La date choisie correspondait à la Saint-Bertrand, selon les déclarations d’Ann Cantat, qui s’en est expliquée publiquement au journal télévisé de France 2.
Pourquoi cette soirée a-t-elle choqué ?
Contexte extrêmement sensible : La mort de Marie Trintignant venait de survenir. Elle était encore fraîche dans les mémoires, et l’enquête judiciaire venait à peine de commencer.
La soirée a été perçue comme une tentative de réhabilitation de Cantat, ou pire, comme une forme de banalisation de l’acte de violence qui avait coûté la vie à l’actrice.
Pour la famille Trintignant, il s’agissait d’un affront inacceptable. Leur avocat, Me Georges Kiejman, a parlé d’"outrage à une famille en deuil".
L’opinion publique et les médias français ont largement relayé l’indignation suscitée par l’événement.
Justification d’Ann Cantat :
Ann Cantat, interrogée sur la démarche, a tenté de minimiser la portée de l’événement en expliquant qu’il s’agissait d’une initiative de Français expatriés et de Lituaniens, souhaitant marquer la Saint-Bertrand. Une explication qui n’a cependant pas calmé la colère ni atténué la polémique.
Le lundi 29 septembre 2025, la chaîne CStar diffusait le documentaire Bertrand Cantat - Noir destin, revenant sur l’affaire tragique qui a marqué durablement le monde artistique français : la mort de Marie Trintignant, survenue en juillet 2003 à la suite de violences infligées par le chanteur Bertrand Cantat, alors leader du groupe Noir Désir.
Le drame s’était déroulé à Vilnius, en Lituanie, où le couple séjournait pour le tournage d’un film. Une violente dispute
éclate dans leur chambre d’hôtel ; Marie Trintignant, gravement blessée, succombe quelques jours plus tard. Cantat est arrêté sur place, jugé pour meurtre, et condamné à huit ans de prison, dont il ne purgera que la moitié. Cet acte met brutalement fin à la carrière du chanteur, autrefois figure emblématique du rock français. Toute tentative de retour sur scène suscite depuis une vive controverse.
Parmi les épisodes marquants évoqués dans le documentaire figure une soirée de soutien à Bertrand Cantat, organisée peu après son incarcération, en plein cœur de la tempête médiatique et judiciaire. Cet événement, qui s’était tenu dans un café de Vilnius – le Café de Paris – a suscité une vive indignation.
Initiée par des proches du chanteur, dont sa sœur Ann Cantat, la soirée avait pour but d’exprimer leur soutien. Le film Betty, dans lequel jouait Marie Trintignant, y fut projeté, accompagné de performances musicales incluant des chansons de Noir Désir. Une démarche qui, pour beaucoup, notamment la famille Trintignant, s’apparentait à une provocation.
L’avocat de la famille, Maître Georges Kiejman, avait à l’époque dénoncé cet événement comme un "outrage à une famille en deuil". L’émotion était encore vive, et cette manifestation de soutien à Cantat a été perçue comme particulièrement déplacée, tant par le public que par les proches de l’actrice.
Interrogée par le journal télévisé de France 2, Ann Cantat avait tenté de défendre l’initiative, affirmant qu’elle était portée par des expatriés français et des Lituaniens vivant à Vilnius, et qu’elle avait été organisée à la date de la Saint-Bertrand. Une justification qui n’a pas suffi à calmer les critiques, tant la démarche semblait malvenue.
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En résumé :
Cette soirée de soutien à Bertrand Cantat, organisée dans la foulée du drame, a été vécue comme une provocation par beaucoup, notamment par la famille de Marie Trintignant. Le fait d’y diffuser un film avec la victime et de jouer les chansons de son agresseur a été perçu comme profondément inapproprié et insensible. Ce moment, aujourd’hui remis en lumière dans le documentaire, illustre à quel point cette affaire a laissé des traces profondes dans la société française et dans le monde artistique.
