Australie : les réseaux sociaux interdit au moins de 16 ans
- MANAA Norredine 🔶 Journaliste

- il y a 20 heures
- 2 min de lecture

Une mesure controversée
Le gouvernement australien a annoncé la mise en place d’une interdiction des réseaux sociaux pour les moins de 16 ans, une décision qui marque un tournant dans la régulation numérique du pays. Cette mesure concerne principalement les plateformes populaires comme Instagram, TikTok, Snapchat et Facebook, qui devront désormais vérifier l’âge de leurs utilisateurs de manière stricte avant toute inscription.
Selon le ministre chargé de la cybersécurité, cette initiative vise à protéger les enfants et adolescents des risques liés aux contenus inappropriés, à la cyberintimidation et à l’addiction numérique.
Les raisons de cette interdiction
L’Australie suit ainsi l’exemple de certaines recommandations internationales sur la protection des mineurs en ligne. Les autorités mettent en avant plusieurs risques majeurs :
Exposition à des contenus violents ou sexuels qui peuvent impacter le développement psychologique des jeunes ;
Cyberharcèlement et harcèlement en ligne, devenu un phénomène préoccupant chez les adolescents ;
Addiction et impact sur la santé mentale, avec des études montrant que l’usage intensif des réseaux sociaux peut entraîner anxiété et troubles du sommeil.
Réactions contrastées
Cette décision suscite des réactions mitigées.
Parents et associations de protection de l’enfance saluent la mesure, estimant qu’elle protège les adolescents d’un environnement numérique parfois toxique.
Les plateformes concernées, elles, devront investir dans des systèmes de vérification d’âge plus sophistiqués, ce qui pourrait compliquer l’accès pour certains utilisateurs légitimes et générer des coûts supplémentaires.
Certains adolescents et experts en liberté numérique dénoncent une approche trop restrictive, arguant que l’interdiction pourrait pousser les jeunes à contourner les règles via de faux comptes ou d’autres plateformes non régulées.
Défis pratiques et techniques
La mise en œuvre de cette loi pose plusieurs défis :
La vérification de l’âge reste complexe et dépend souvent d’informations fournies par l’utilisateur ou par des systèmes tiers, ce qui peut être facilement contourné.
Les plateformes devront adapter leurs algorithmes et outils de contrôle, ce qui représente un coût significatif pour certaines entreprises.
Les gouvernements craignent que cette interdiction ne pousse les jeunes vers des réseaux non surveillés, où les risques sont encore plus élevés.
Vers une régulation renforcée
Cette interdiction s’inscrit dans une tendance mondiale de renforcement de la régulation numérique et de la protection des mineurs en ligne. Plusieurs pays, notamment en Europe, ont déjà instauré des règles visant à limiter l’accès des enfants aux réseaux sociaux ou à renforcer la responsabilité des plateformes.
En Australie, cette mesure pourrait influencer d’autres pays de la région et lancer un débat sur l’âge minimum d’accès aux plateformes, la protection de la vie privée des mineurs et l’éducation numérique des jeunes.
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L’Australie prend un pari audacieux en interdisant l’accès aux réseaux sociaux aux moins de 16 ans. Si l’objectif est clair protéger les adolescents la mise en œuvre soulève des questions pratiques, éthiques et techniques. Dans les semaines à venir, le pays devra montrer que cette loi peut réellement protéger les jeunes tout en évitant de créer un effet pervers où l’interdiction pousse les adolescents vers des espaces numériques moins sûrs.






























