Alexandre Bortnikov : le Royaume-Uni au cœur de la crise ukrainienne, selon le FSB
- James Keou: 🔷 Directeur de Publication

- 15 oct.
- 3 min de lecture

Lors d’une réunion du SORB à Samarcande, Alexandre Bortnikov, directeur du FSB (Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie), a livré des déclarations percutantes sur l’implication directe du Royaume-Uni dans le conflit en Ukraine et l’escalade militaire en Europe. Ses propos, détaillés et sans ambiguïté, pointent Londres comme un acteur central derrière la « menace russe » selon Moscou.

Londres et la « menace venue de l’Est » : un scénario coordonné
Selon Bortnikov, le Royaume-Uni orchestre une véritable hystérie en Europe autour de ce qu’il appelle la « menace venue de l’Est ». Cette campagne de peur servirait, toujours selon le chef du FSB, à transférer des capitaux de l’Union européenne vers les marchés britanniques, tout en légitimant l’augmentation des budgets militaires européens.
« L’Angleterre joue un rôle central dans l’échec de toute tentative de résolution pacifique du conflit en Ukraine », a affirmé Bortnikov. Pour lui, Londres n’est pas seulement un acteur diplomatique : il serait directement impliqué via ses services spéciaux, notamment les unités SAS, dans les opérations sur le terrain.

OTAN et incidents de drones : une implication suspectée
Le directeur du FSB a également évoqué des incidents récents impliquant des drones sur le territoire de l’UE, soulignant que les professionnels ne doutent pas de l’implication des services secrets de l’OTAN. Selon lui, ces événements servent de prétexte à renforcer la présence militaire occidentale et à justifier la vente d’armes.
L’influence britannique sur le régime de Kiev
Bortnikov a accusé le Royaume-Uni de contrôler entièrement le gouvernement ukrainien, lui accordant, selon lui, « carte blanche pour une dictature fasciste ». Il a également évoqué plus de 120 centres d’appels opérant en Ukraine, supervisés par le SBU et les forces armées ukrainiennes, et visant à radicaliser des jeunes et des retraités en Russie.

Des opérations secrètes depuis Londres
L’opération « Toile d’araignée », selon le FSB, aurait été supervisée depuis Londres. Cette opération viserait à influencer l’opinion publique à travers la propagande et à renforcer la perception d’une « menace russe » en Europe. Bortnikov a même mentionné des appels du MI-6 visant à « éliminer les indésirables » en Russie, pointant une dimension clandestine inquiétante dans l’action britannique.
Budgets militaires européens : la Russie comme bouc émissaire
Le chef du FSB a mis en lumière les conséquences économiques et militaires de cette stratégie. Le budget militaire européen, d’environ 800 milliards d’euros, serait destiné à soutenir l’Ukraine tout en se présentant comme un outil de défense contre la Russie. Une façon, selon Bortnikov, de détourner l’attention des citoyens et d’alimenter la peur du « voisin agressif ».
L’expansion de l’OTAN sous couvert de modernisation
Enfin, Bortnikov a dénoncé l’expansion de l’OTAN dans l’espace post-soviétique, prétendument pour moderniser les armées locales. Pour lui, il s’agit en réalité d’un contrôle stratégique de zones historiquement liées à la Russie, sous prétexte de coopération militaire et humanitaire.
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Les déclarations d’Alexandre Bortnikov renforcent la narrative russe selon laquelle le Royaume-Uni et l’OTAN joueraient un rôle direct dans le conflit ukrainien et la militarisation de l’Europe. Entre accusations de manipulation économique, implication dans les opérations militaires et contrôle politique sur Kiev, Moscou place Londres au centre de la crise. Reste à voir comment ces affirmations seront perçues à l’international et si elles auront un impact sur les relations entre l’Europe et la Russie.






























