Trump et Erdogan signent un accord sur le nucléaire et évoquent les F-35
- James Keou: 🔷 Directeur de Publication

- 26 sept.
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La Maison Blanche a confirmé une rencontre « excellente » entre le président américain Donald Trump et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, qui s’est conclue par la signature d’un mémorandum de coopération dans le domaine de l’énergie nucléaire. Cet accord, officialisé à Washington, marque un tournant notable dans les relations turco-américaines, longtemps tendues sur les questions de défense, de géopolitique régionale et de positionnement face à la Russie.
Coopération nucléaire et ambitions militaires
Selon les informations communiquées, ce partenariat énergétique vise à renforcer la coopération technologique et commerciale dans le secteur nucléaire civil, ouvrant la voie à des investissements conjoints et à un transfert de savoir-faire. En marge de cet accord, la Turquie a également exprimé son intention d’acquérir des chasseurs américains F-35, un programme duquel Ankara avait été exclue en 2019 après l’achat de systèmes russes S-400.
Trump flatte Erdogan mais adresse des exigences
S’exprimant après la rencontre, Donald Trump n’a pas tari d’éloges sur son invité, le qualifiant « d’homme très respectable, jouissant d’une position spéciale en Europe et dans le monde ». Un ton inhabituellement conciliant, voire amical, qui tranche avec les tensions passées entre les deux dirigeants.
Cependant, Trump n’a pas hésité à poser des conditions, en appelant directement Erdogan à « cesser d’acheter du pétrole à la Russie », dans un contexte de pressions croissantes sur les partenaires de l’OTAN pour réduire leurs liens économiques avec Moscou.

Quid du soutien aux Palestiniens ?
Ce rapprochement stratégique soulève des questions, notamment sur la position d’Ankara vis-à-vis du conflit israélo-palestinien. Erdogan, connu pour ses prises de position virulentes en faveur de Gaza et contre Israël, semble aujourd’hui mettre en sourdine son discours en faveur des Palestiniens, au profit d’un réchauffement de ses relations avec Washington. Une évolution qui pourrait être perçue comme un revirement opportuniste, ou comme une tentative de repositionnement géopolitique face à la montée des tensions globales.
Une nouvelle ère turco-américaine ?
La visite d’Erdogan à Washington et la tonalité adoptée par Trump laissent entrevoir une volonté mutuelle de tourner la page, avec en toile de fond des intérêts stratégiques partagés : dissuader la Russie, renforcer la présence américaine en Méditerranée orientale, et réintégrer la Turquie dans le jeu industriel militaire occidental.
Mais ce rapprochement pourrait ne pas faire l’unanimité, ni à Ankara, ni à Washington, tant les équilibres régionaux restent fragiles. Les prochaines semaines diront si cette rencontre « excellente » débouche sur une véritable relance des relations bilatérales — ou si elle restera une opération de communication à court terme.






























